De l'urbain à la nature sauvage, la photographie est, pour Olivier Borson, un véritable exutoire, un moyen vital de se régénérer.
A travers des photographies de paysages ou de villes qu'il glane au fil de ses lointains voyages ou plus près de nous de ses balades et randonnées au cœur de la Réunion, il essaie, avec une technique de pose longue, de nous faire ressentir cette idée de contemplation et de rêverie qui le poursuit dans son travail. Réalisées en noir et blanc et le plus souvent en format carré, ses photographies permettent d'accentuer les ambiances dégagées par les paysages.
Olivier Borson est fasciné par le temps qui passe, mais aussi par la contrainte d'espace plan de la photographie. Combinés, ces deux éléments renforcent le sentiment de claustrophobie qui le pousse à pratiquer des poses longues afin d'introduire un effet de temps, rajoutant une nouvelle dimension à la photographie.
Les posent longues permettent aussi d'installer une atmosphère de calme, contrastant le plus souvent avec le sujet photographié : ville, mer ou océan. Cette "zénitude" rejoint ses affinités pour l'art japonais et la peinture chinoise, sujets largement maîtrisés par le photographe américain Mikael Kenna, qui reste l'une de ses principales références.
Le temps semble alors s'arrêter et l'auteur peut faire découvrir ou redécouvrir des lieux sous des aspects que nous n'imaginions pas. Par ces artifices, le photographe tente de stimuler l'imaginaire du spectateur afin qu'il ressente à travers chaque photo toute la poésie que peuvent dégager ces espaces connus.
Les infinies possibilités du médium fascinent Olivier Borson. Il en utilise une infime partie, tout en restant très classique. Cette démarche offre sur le plan personnel un espace de liberté important, qui lui permet de se retrouver, comme d'autres peignent ou jouent de la musique.
L'exposition présentée rassemble une série de photographies réalisées entre 2008 et 2010 sur l'Ile de la Réunion, l'Australie, la Nouvelle Zélande, l'Inde, la Chine ou la Thaïlande.
Olivier Borson vit et travaille à La Réunion où il puise une grande partie de son inspiration. Il a obtenu en 2010 le premier prix de la Photographie de Paris (Px3) dans la catégorie "Nature" pour une photo intitulée "Tauranga Bay".