Le tracé succinct d’une biographie est un exercice de style dangereux.
Trop en dire d’Olivier Cavaller, ou pas assez.
On pourrait donner sa date et son lieu de naissance, son cursus et son morceau de musique culte.
On préfère donner un aperçu de l’humain : un regard clair, une présence qui en impose, et le son d’une voix.
Créateur éclectique, réalisateur, DJ, photographe, Olivier Cavaller se balade depuis 20 ans dans l’univers du son et de l’image.
Olivier Cavaller explique, détaille, raconte, avec générosité, exigence et engagement.
Il décline sa passion pour la musique, initiée dès son plus jeune âge par un père qui collectionne les 45 tours.
Après avoir poussé des disques dans le Sud de la France et en Espagne pendant une dizaine d’années il rejoint Paris en 1995 pour persévérer dans la radio.
De fil en aiguille, il travaille pour la télévision et réalise différents types de programmes (reportages, programmes courts, documentaires).
Consommateur frénétique de musique, il continue en parallèle à officier comme dj et curateur musical en France et à l’étranger.
C’est ainsi qu’en 2003, il gagne le concours de clip vidéo du Tilt Festival, pour le clip d’ Hakan Lidbo « Moon & Stars » (Marendadisc), où la mise en œuvre du fond et de la forme donne naissance à une image élégante et soignée, illustrant au sens propre comme au sens figuré le propos de « Moon & Stars ».
Fort de ses expériences, il fonde en 2005 la société de production audiovisuelle Klacto (en hommage au morceau « Klacto Vee Sedstein », de Blue Rondo A la Turk) avec laquelle il commence véritablement à combiner ses deux passions, le son et l’image.
On devine chez lui une quête ininterrompue de l’image juste, une attention permanente pour la lumière, une recherche particulière pour les angles décalés, et un œil qui enveloppe de toute manière l’objet ou le sujet.
Après avoir réalisé de nombreux films de pub pour le web (Mention Spéciale au “Stratégies de la Com” en 2008 pour une campagne Bull dans la catégorie Business Corporate), Olivier réalise plusieurs films pour des maisons de disques (Warner, EMI, V2, Because ...) et débute la réalisation d’un documentaire sur le musicien Pascal Comelade qui sortira début 2014
accompagné d’un livre d’entretiens.
A l’entendre exposer ses travaux, on comprend également que tout ceci n’est pas que
« technique ».
Ainsi sa rencontre avec Pascal Comelade n’est pas de l’ordre du caprice, mais plutôt d’une rencontre de deux sensibilités artistiques complémentaires qui vont s’apprivoiser au fil des années.
A ce titre, Olivier Cavaller nous livre souvent une image chargée de sens et de lien tissé avec son sujet.
Durant toutes ces années, il ne perd jamais de vue la photographie. Après avoir beaucoup travaillé en argentique, il devient un « early adopter » de la Lomography, procédé qu’il a rencontré au détour d’un voyage en Australie en 2003. Il exposera plusieurs fois ses photos prises avec ses curiosités en plastique (principalement LCA et Holga).
Néanmoins, rapidement lassé par l’effet de mode, il bascule au numérique, réalise divers travaux de commande et obtient des publications magazines.
Olivier a ainsi réuni au fil du temps plusieurs milliers d’images, souvent hors du temps, toujours lucide sur son « sujet ».
En marge de son expo « Kazzystan », Olivier travaille actuellement à la sortie d’un Livre photo sur le Worldwide Festival du Dj et Animateur radio franco-anglais Gilles Peterson.
Ainsi Olivier Cavaller porte un regard généreux sur le monde qui l’entoure. Sa volonté de partager et de transmettre n’ayant de cesse de surgir au détour de ses clichés.