DECLIC Le jour ou je réalise que ma place est plus derrière un objectif plutôt que devant une caméra ou un public.
Pour mes 20 ans mon amoureux m'offre son vieux Pentax. Jeune comédienne le boitier ne me quittera plus. Dans les coulisses des théâtres, sur les tournages entre deux scènes, Je saisis à l'instinct corps, visages, objets, comme autant d'éléments révélant se qui se trame, se vit, se dit à cet instant là, à cet endroit là. Pendant quinze ans ces photos que je tire, seront ses cadeaux de fin de tournage ou resterons tout simplement au fond d'une boite. Jouer est fugace, dématérialisée. L'image est matière, pérenne. Je comprend que la photographie me donne la liberté d'être ce que je suis .
PREMIER MODELE Moi! Du Coup, je photographie comme j'aurais aimé l'être.
Avec mon premier boitier, je m'amuse à me mettre en scène, invente mes premiers auto-portraits, je cours me coller au mur, retenant de toutes mes forces la réparation de peur que la photo ne soit flou. J'apprivoise le cadre et la lumiére. La lumiére du jour avant tout, qui me fascine. Mon obsession quand je shoote mes amis acteurs, auteurs, chorégraphes, musiciens : essayer d'abroger la frontière entre un être et son image, révéler ce qui le rend éminemment vivant. Il y a toujours un moment ou l'oeil atteint, retient ce qu'il a de plus profond, d'essentiel chez une personne, c'est là que je cherche pour déclencher. Comme m'a écrit un jour une comédienne, "elle photographie avec ses yeux de filles et son regard de garçon ".
MOTEUR "Le désir..., de débrider l'imaginaire"
Pour l'expo Face-à- Face, en 2000 Nathalie à mis en regard les portraits de deux personnes qui ne s'étaient jamais rencontrées, laissant au public la liberté d'imaginer une histoire entre elles, un destin commun....Depuis, elle continue ce travail sur l'association/Opposition en mariant de façon inédite et imprévue un visage , un corps à un décor ou à un objet, avec toujours la même idée : que surgisse chez l'observateur une histoire, une émotion.