Photographe depuis de nombreuses années, Myriam Guitard s'intéresse à la féminité, à son mystère, à l'émotion que les femmes peuvent véhiculer et qu'elle désire capter de préférence avec l'argentique, même si elle commence à apprécier «les résultats instantanés» que lui procure le numérique.
«J'ai beaucoup exploré et travaillé sur le thème de la féminité en photographie argentique couleur et noir et blanc. J'aime la photographie argentique, la prise de vue mais aussi le développement ; l'attente de l'apparition de l'image dans le bain révélateur, le tout dans une pièce éclairée par une ampoule rouge. Ça a un côté magique tout ce petit rituel "archaïque",» confie-t-elle.
«Les femmes énervent, les femmes fascinent ; félines, charmeuses, amoureuses, elles séduisent, déplaisent… Filles, amantes, maîtresses, enfants, mères, les femmes sont multiples, mais elles ne font qu'un… Elles possèdent ce mystère tant convoité que seules quelques-unes savent sublimer…A travers ce projet, j'ai tenté d'effleurer de mon objectif chaque expression de l'intimité et de la féminité, qui à mes yeux prend toute sa dimension dans le contraste du noir et du blanc… Dans un tourbillon de sensualité, de délicatesse, mais en même temps d'une intensité et d'une profondeur presque palpable, chaque femme se dévoile un peu plus. Une épaule découverte, un nombril velouté, un regard désarmant…
La féminité me fascine et me trouble.» livre Myriam Guitard.
«La photographie est une passion que je pratique et affectionne depuis pas mal d'années; c'est pour moi un moyen d'expression,de communication,de partage,et d'échange…» «J'aime capturer des instants de vie, faire des portraits et laisser mes humeur créatives libres.» concède-t-elle.
Par ses gros plans que Deleuze qualifierait volontiers d'affectif, Myriam éclaire les détails anatomiques, révèlent les grains de peau, subliment des fragments par les contrastes et les jeux d'ombre.
