Henning Anne de

Henning Anne de

#Photographe
Attirée par les situations extrêmes où l'homme est confronté à lui-même, Anne de Henning a 23 ans lorsqu'en 1969 elle prend la transsibérien et traverse la Taïga enneigée pour aller photographier la guerre du Vietnam .
Basée à Hong Kong, éprise de liberté et d'aventure, elle parcourt l'Asie du Sud Est. Elle traverse la Mer de Chine en jonque pour se rendre aux Philippines mais, prise dans la queue d'un typhon, l'embarcation démâte, dérive et cabote dans la tempête jusqu'à Manille.
Dans l'archipel des Sulus infesté de pirates et de contrebandiers, elle photographie les nomades de la mer. A Sarawak, elle remonte les rivières en pirogue pour séjourner chez les Dayaks au cœur de la jungle de Bornéo. Ses photos et ses articles seront publiés dans des grands magazines en France et à l'étranger :

National Geographic, Vogue, Elle, Bunte, Le Monde.

Dans les années 80, Anne de Henning choisit d'approfondir son travail en noir et blanc et photographie essentiellement en Inde. En France elle conserve la même esthétique et de 1999 à 2005 réalise un travail sur les ponts de Paris affectant la photographie de nuit. De nombreux tirages issus de ce travail figurent dans des collections privées et publiques, dont celles du musée Carnavalet.

En 2005, elle part à Djibouti, en passant par le Canal de Suez et la mer Rouge à bord d'un bâtiment de la Marine nationale en mission internationale anti-terroriste et anti-pirate sous commandement français. Anne de Henning est habitée par l'univers nocturne de la mer : « je ne me lasse pas d'observer la vague d'étrave se former et se briser dans un bouillonnement phosphorescent."

A Djibouti, elle renoue avec son amour pour une nature forte et sauvage, et bivouaque dans la montagne avec la Légion Etrangère et le 5e RIAOM.
« Je ne connais pas de paysages plus durs et plus beaux. L'œuvre d'un Dieu en colère qui fait prendre à l'homme la mesure de son insignifiance ».

Les récits d'Henry de Monfreid l'ont accompagnée tout au long de ses voyages en mer Rouge, en mer d'Arabie, à Djibouti, en Oman et au Yémen.

Fascinée par cette région où l'œil saisit dans un même regard la montagne, le désert et la mer, dont l'histoire et la géographie ont fait l'objet de récits mythiques qui enflamment l'imaginaire, Anne de Henning a entrepris un travail de longue haleine sur le littoral de la Péninsule Arabique. Depuis toujours pour Anne, photographier est un moyen de fixer le regard et les sensations. Arrivée à maturité, l'objectif est devenu pour elle un troisième œil.


25 photographies d'aujourd'hui sont le point final du voyage dépaysant dans l'univers d'Henry de Monfreid.