Après des études aux Beaux-Arts de Besançon, Gilles Rondot obtient le Diplôme National Supérieur d’Etudes Plastiques en 1982.Très vite, il se consacre à l’art dans l’espace public, notamment dans les quartiers défavorisés.
1985: Droit de regard (Besançon) – 101 portraits d’habitants installés sur la place principale de la ville
1991-92 : Art en chantier (Saint-Quentin en Yvelines) – mise en scène du chantier du nouveau Théâtre en installant de façon monumentale les portraits des maçons qui construisent l’édifice.
1992-93: Art public à Saint-Priest – questionnement sur l’identité de la ville à travers des portraits d’habitants installés dans l’espace public
1994 : L’Œil en jeu, les chemins africains, Centre de la photo de Genève. Exposition d’images photographiques et d’installations inspirées de voyages au Mali.
1995-96 : Tranche de vie-Tranche de ville, résidence dans le quartier des 408 à Besançon. Accompagnement de la réhabilitation d’un quartier.
2011 : commande d’un tableau monumental pour le Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines
Avec ses interventions dans l’espace public à Besançon, en région parisienne puis dans la banlieue de Lyon, il rencontre le mouvement hip hop qui le rapprochait de ses préoccupations sur le rôle de l’artiste dans la société et la fonction sociale de l’art. Le hip-hop part du social (besoin d’affirmation de certains jeunes artistes issus de l’immigration et des quartiers périphériques) et porte le désir de projets ou de spectacles réellement partagés par les gens. Gilles Rondot décide de s'engager dans ce mouvement et devient à partir de 1994 conseiller artistique et directeur administratif de la compagnie Accrorap, puis de 2008 à 2011 directeur délégué du Centre chorégraphique national de La Rochelle aux côtés de Kader Attou. Cet accompagnement d’un chorégraphe du «quartier» jusque dans l’institution a fait partie d’une réflexion sur les relations entre culture savante et culture populaire dans un contexte de développement de la démocratie culturelle. Aujourd’hui, il souhaite poursuivre cette réflexion avec les arts plastiques.