Gilles Magnin

Gilles Magnin

#Photographe

Parcours photographique.


Mon travail photographique débute en 1980 avec l'agence de presse «Atelier» située à Paris.
C'est aussi l'année de ma participation aux stages de photographie à Arles, le reportage avec Jean Mohr, le portrait comme dialogue avec Georges Tourdjman, sortilège de la couleur avec Jay Mazel, l'oeil au féminin avec Kate Carter et le livre photographique avec Katherine Tweedie.

Début 1981, j'ouvre un studio de portrait et de photographie publicitaire dans la région de Besançon, cette activité cessera fin 1993 avec mon départ pour Aix en Provence puis Marseille en 1994.

1983 est ma rencontre avec Serge Gal, il me forme aux techniques de zone-système en noir&blanc et cibachrome. Grâce à lui, je réalise vraiment toutes les possibilités techniques du médium photographique.

Pendant l'année 1986, nouveau stage à Arles avec Yann Morvan sur le thème du photojournalisme, puis une formation aux techniques de tirages et virages avancés en noir&blanc chez Denis Brihat à Bonnieu expérience inoubliable devant l'immense talent de cet artiste.

Début 1992, mon travail d'illustration est diffusé par l'agence Ernoult Features, ce contrat est étendu auprès d'Image Bank en 1996 puis auprès de SIPA PRESS l'agence avec laquelle je collabore depuis 1999.

En octobre 2003, la galeriste Vanessa Quang me consacre une exposition personnelle à Paris,»Sensible's».

Entre mai 2004 et août 2005, je définit et anime un atelier de création photographique avec de jeunes adolescents, dans le cadre du service jeunesse de la ville de Villepinte, ce travail s'articule autour des notions d'identité et singularité des individus.
Mon travail s'articule actuellement autour de mes thèmes de prédilections que sont le corps l'intime et le paysage par une approche intime sous la forme de mini-séries photographiques.

Sensibilité photographique.

Dès mes débuts en photographie, je suis sensible à l'approche du sujet qu'ont eu les photographes américains lors de la grande crise économique des années vingt.
En quittant l'influence pictorialiste très présente de l' époque, le photographe sort de son studio et montre la réalité sociale. L'émotionnel est alors très lisible dans ces photographies indiquant un engagement social et politique des auteurs.
Avec Walker Evans et sa soif du regard s'ouvre alors une nouvelle voie, Dorothie Lange, Edward Weston puis Eugène Smith sont alors mes références.

Les photographes américains restent très présents dans mon travail actuel, de Robert Frank à Bruce Davidson, Harry Callahan, Lee Friedlander ou Saûl Leiter que je viens de découvrir, Aaron Siskind est une référence, il me bouleverse totalement, je retrouve dans son travail très sensible mes obsessions photographiques.

Mon monde photographique se nourrit de mon environnement quotidien proche intime, mes amis, leurs lieux de vie, les paysages qui me touchent, mais dans cette trame s'inscrit le monde extérieur, l'étrange étrangeté de l'autre qui me touche profondément.

Le noir et blanc s'impose alors, il montre ce monde qui semble basculer sans nuances d'un noir sombre à un blanc aveuglant.
Mon positionnement forme une résistance qui utilise toute la subtilité des tons de gris pour nuançer alors un propos photographique radical, pas de condamnation sans compromission nous collaborons tous à ce monde qu'on le veuille ou non et avec Camus d'ajouter, «ce monde est beau et c'est le seul qui nous soit donné».

Au quotidien je m'attache à l'insignifiant, aux «entre-lieux», aux fragments de paysages urbains ou ruraux, aux corps dans la ville ou dans une chambre, ils créent les traces de notre vie qui passe, puis se transforment et disparaissent, à la façon dont Walter Benjamin pose la question de ce qui survit au temps.
Cette vision photographique dit mon rapport au monde et m'implique dans ce questionnement philosophique, l'histoire des vaincus s'impose sur celle des vainqueurs, ce «vouloir au quotidien» à la manière dont Nietsche l'imaginait, me permet de mieu me comprendre de développer ma propre singularité photographique.

Travaux photographiques.

Le regard et la mer.
Suite à plusieurs séjours autour de la Méditerranée, je photographie de part et d'autre des rivages méditerranéens des hommes et des femmes aux regards tournés vers la mer.
Que se passe t'il ?
De quoi s'agit'il ?
Dans ces postures les corps parlent et disent sans paroles leurs désirs d'ailleurs et de liberté.
Ce travail se poursuit au fil de mes séjours en Méditerranée.

Les Sans-papiers de St-Bernard.
Début 1997, je réalise une expérience de partenariat avec le peintre Pascal Lièvre sur le quotidien des Sans-papiers de St-Bernard je photographie le 32, rue du faubourg Poissonnière et, de l'intimité des chambres de femmes, aux palabres des hommes, je montre un quotidien qui révèle une grande dignité dans leur combat pour la reconnaissance de leurs droits.
Ce travail documentaire est un engagement politique qui dénonce la trahison et le mensonge du pouvoir politique.

Au delà des arbres.
C'est la réalisation d'une série plus particulièrement axée sur les arbres, sous la forme de signaux universels ils sont les acteurs mais aussi les témoins de la transformation du paysage.
Au delà des arbres, positionne ma réflexion sur la nature comme espace d'expérimentation du visuel en «installant» mon sujet avec un esprit minimaliste à la façon des artistes du Land-Art, s'inscrit alors l'importance de la question, quel regard portons-nous au quotidien sur notre propre environnement?

Le corps révélé.
Le corps s'inscrit aussi dans mes paysages photographiques, la série sur le nu masculin est intimiste et suggère plus qu'elle ne montre, j'explore le concept masculin / féminin pour libérer l'esprit et le corps et recréer le désir.
Loin de toute revendication, ce travail se refuse à l'instrumentalisation du corps masculin et le montre simplement sans artifice le libérant de tout usage pour en dégager simplement une beauté révélée.

Expositions collectives

2007 Le corps et son visage Paris, Galerie Au bonheur du jour

2005 H2O Paris, Galerie Quang

2002 Sex'libris Paris, Les Môts à la Bouche

2001 Le corps révélé Paris

2001 Vitrines Paris, Rougier & Plé

2000 Ombres & Encres Bruxelles, Galerie KAN'H

1999 Les papiers des sans-papiers Limoges, Saint-Dié

1998 Les papiers des sans-papiers Angoûlème, Limoges

1998 Le nu masculin Berlin, Schwules Muséum

1997 Les papiers des sans-papiers Paris, Kassel, Avignon, Saint-Dié


Expositions personnelles

2008 Les Ateliers Lagny sur Marne

2003 Sensibles Paris, Galerie Quang

2000 Le regard et la mer Paris, Guinguette Pirate

1999 Le regard et la mer Paris, Espace Tableau de bord

1998 Au delà des arbres Paris, Galerie Akkié Arichi

1998 Le regard et la mer Paris, hôpital Broussais




Acquisitions publiques


1999 Au delà des arbres Bibliothèque nationale de France



Collections privées


1997 Le nu masculin
1999 Le corps révélé
2003 Sensibles