Qu'est-ce qui différencie une photographie de
monde d'une photographie plasticienne ? Lors
d'une présentation de son travail à Artcurial en
2005, en parallèle à celui du photographe
Roman Opalka qu'il admire, François Rousseau a
réfléchi à cette interrogation. Les deux triptyques
qu'il présente pour y répondent
de manière subjective. Ils se composent d'une
photographie de la séance de shooting, de la
photographie en tant que création finalisée et de
la photographie présentée soit en couverture d'un
magazine, soit exposée dans une galerie. Une
illustration par la représentation, qui oblige le
spectateur à s'interroger sur son rôle en tant
qu'oeil critique et qui se confronte à la vision de
Marcel Duchamp, pour qui un objet acquiert le
statut d'oeuvre d'art à partir du moment où son
créateur le définit comme tel.
François Rousseau débute sa carrière de
photographe en 1995, après 10 années de
peinture. En 1996, de nombreux magazines
parisiens lui commande des photos. Actuellement,
il alterne entre des photographies de mode, des
photos d'art et la production de photoss associant
la mode, le sport et le milieu urbain (boxer,
baseballer, footballer, rappers, surfers, athlètes).
En 2002, il a reçu le prix de la Villa Medicis-horsles-
murs. En 2003, on lui a demandé de réaliser
les photos du calendrier des Rugbymen français
« Les dieux du stade 2004 », vendu à 160 000
exemplaires. Durant l'été 2004, il a travaillé sur
deux livres et un projet réalisé à Los Angeles.
Par ailleurs il a réalisé des photos pour les
campagnes d'affichage de Bouygues Telecom, Air
France / American Express, Ikea, Pink TV…