Franck Pitoiset

Franck Pitoiset

(Professionnel) #Artiste plasticien
FRANC PITOISET artiste photographe-vidéaste
1973 Né le 27 août à Dijon
1988 Etude en sculpture sur pierre et taille de la pierre, histoire de l\'art de l\'architecture Lycée des Marcs d’Or Dijon
1995 Etude de la gravure, graphisme, performance, musique expérimentale et sonore ENSA Dijon
1998 Etude de la musique expérimentale et poésie sonore, photographie et vidéo ENSA Dijon
depuis 2000 photographie, vidéo, création sonore, dessin

Vit et travaille à Dijon [ FRANCE ]
mailto:franck.pitoiset@free.fr

Site officiel http://franck.pitoiset.free.fr


Expositions (sélection)
2013 Projection vidéo Goethe institut Toulouse
Projection vidéo La Ferronnerie Dijon
2009 Exposition photographie Espace Croix-Baragnon Toulouse
2008 Installation photo-vidéo Festival Nuit Blanche 2008 Musée du Montparnasse Paris
2007 Exposition vidéo Musée des Abattoirs \" L\'heure de Franck Pitoiset\" Toulouse
2006 Exposition vidéo Musée d’Art et d’Histoire de Saint- Denis
2005 Exposition vidéo Centre culturel «l’Athéneum» Dijon
2001 Exposition photographie Centre Culturel Franco-japonais Paris
Exposition vidéos Galerie Garde à Vue Clermont-Ferrand
2000 Exposition photographie Photobis 11ème de la photo Paris
Festivals (sélection)
2013 Sélection festival One+One Dijon
2013 Sélection et projection Rencontres Traverse Vidéo Toulouse
2011 Sélection et projection D’abord les forêts/Opus2 Maison Laurentine Aubepierre/Aube
2010 Sélection et projection théatre de l‘Elysée festival les inattendus Lyon
Cinéma d’ art et essai
2008 Sélection 21es festival Instants vidéo numériques et poétiques Marseille
Cinéma d’ art et essai le Mélies Port de Bouc
Cinéma d’ art et essai Renoir Martigues
2007 Sélection et projection Rencontres Traverse Vidéo 10ème édition Toulouse
2005 Exposition installation vidéo/photographie Festival Itinéraires Singuliers Dijon
2004 Exposition installation vidéo/photographie Hôpital de la Chartreuse Festival Itinéraires Singulier Dijon
2003 Sélection et projection vidéo Ephémères Festival Vidéoforme Clermont-Ferrand
2002 Sélection et projection vidéo Ephémères Festival Vidéoforme Clermont-Ferrand
Sélection «Prix Ars Electronica» (Cyber arts) Autriche
Sélection Officiel du Festival Vidéoforme Clermont-Ferrand

Concours
2002 Lauréat de la Bourse Côte d\'Or aux jeunes artistes
Lauréat de la Bourse Passeport pour la Toison d\'Or
2001 Lauréat du salon Mercosur Primo Juanito Laguna- fondation Volpe Stevens Buenos Aires Argentine
Catalogue/monographie
2004 Portfolio hors série magazine polystyrène polydijon
n°novembre (édito, p 44, p 45)
2003 Catalogue monographique, édips imprimeurs,isbn: 2-915283-05-2

Mes différentes créations s’équilibrent et se déséquilibrent dans des compositions
pétiques, sonores et visuelles pour créer des objets au confluent de ces disciplines.
Certaines créations confèrent une dimension transcendantale au sein desquelles se
confrontent sans cesse l’être et la spiritualité.
Mes photographies et vidéos redonnent vie à une matière délaisée en la menant vers
la molécule, le grain, le pigment.
A travers elles, au moyen de matériaux visuels et sonores, je transmets une vision
d’un univers poétique et sensible dans un monde désormais plat et numérisé.
Traducteur instantané du réel, j’utilise la caméra, le son et la photographie comme
métaphore de l’oeil humain en quête d’indices de la compréhension de soi.
Nombre de mes compositions utilisent la vidéo, le son et la photographie comme
une brèche dans des cloisons disciplinaires, comme un moyen d’amplifier ainsi
leurs perspectives de créations, d’autres comme partie intégrante de mon travail de
composition, qui se conçoivent avant tout en fonction des images.
Mes créations ne tiennent pas uniquement un rôle illustratif et contemplatif
mais constituent un ensemble de strates, de bribes que l’on peut recomposer selon
sa propre perception.
Je construis et déconstruis, coupe, incise, recolle jusqu’à obtenir un nouveau panorama,
une nouvelle représentation de la réalité que j’ai capturé.
Mon travail n’est jamais déterminé et jamais achevé.
Certaines créations confèrent une dimension transcendantale au sein desquels se
confrontent sans cesse l’être et la spiritualité, l\'eau en est souvent le révélateur.
Si l’on suit étape par étape l’histoire de mes réalisations, on comprend peu à peu
leurs constructions, leurs histoires, ce qui leur à donner naissance.
Mes titres servent à donner une approche mentale de mes oeuvres. Elles se réfèrent
souvent à des couleurs, au cinéma et à la musique.
Mes réalisations s’orientent autant vers le passé que l’avenir. On peut les imaginer
comme des bribes de mémoires de présent et de futur.
Mes vidéos s’apparentent parfois au clip vidéo, au cinéma, à l’expérimentation.
Mes bandes sonores s’apparentent parfois à la musique, aux sculptures sonores, aux
musiques concrêtes, aux bandes-son de films.
Mes photographies à la peinture, au story-board ou au tournage de film.
C’est cette ambiguité qui m’intéresse, utiliser différents supports, en
utilisant un médium particulier mais pas forcément pour en faire ce pourquoi
on l\'utilise généralement.J\'ai souvent pensé que la mémoire était un enregistre-
ment semblable au système d\'une bande-magnétique.
Qu\'il suffisait de faire reculer cette bande pour se remé-
morer et revenir ainsi à des moments précis choisis.
Qu\'il fallait pour être sûr, p our bien la parcourir et
l\'enregistrer à nouveau en mon esprit, la repasser, la
réécouter en boucle.
Cet enregistrement devait répondre à toutes mes inter-
rogations, à toutes mes errances intimes.
Cette bande serait une preuve, un marquage de mon
histoire et de mon ressenti, elle serait la preuve que j\'ai
été et que je \"suis\".
Je me suis trompé.
Cette bande-mémoire est parfois voilée, abimée,
réenregistrée.
Cette bande-mémoire est magnétique et ses mollécul-
les se meuvent, explosent, se transforment et peuvent
parfois même disparaîtrent.
Je peux facilement la découper, la recoller, l\'inciser, la
reconstruire comme bon me semble.
Je peux aisément en détruire certaines parties, parce
que trop difficile à travailler et aller au plus vite, au plus
simple.
Je peux en réinventer une nouvelle construction.
La mémoire m\'est un piège.
La mémoire m\'est une richesse.
La mémoire m\'est une prison.
La mémoire m\'est résurrection.
Ma mémoire n\'est qu\'un jeu d\'enfant, elle me joue des
tours et des détours.
Ma mémoire ne m\'appartient pas toujours, e lle est
mélangée parfois avec les histoires d\'autres, des
mémoires collectives, des mémoires inculquées, des
mémoires culturelles.
Ce sont des pensées-mémoire.
Ces pensées sont analogiques, i mprécises, pleine de
grains magnétiques,pleine de strates légères et profon-
des.
Ma mémoire s\'efface au fur et à mesure que je la retra-
vaille, au furt et à mesure que je vieillis.
Ma bande-mémoire disparaîtra un jour à tout jamais.
Franck Pitoiset
FRANCK PITOISET
artiste photographe-vidéasteLes travaux de Franck Pitoiset concistent en des recherches expérimentales et critiques
autour de la réalité de l\'image et des relations complexes entre l\'auteur, le modèle et l\'oeuvre.
De ses vidéos nait l\'impression irrépressible que l\'identité est un phénomène multiple, dispersé,
sans limites bien définies, et surtouèt lié à la durée, à la succession d\'interactions auxquelles
chaque individu doit faire face dans le cours de sa vie sociale.
D\'où aussi l\'impression que cet individu, même dans ce qu\'il a de plus personnel-son visage,
son prénom, les divers actes de langage auxquels il se prête- peut apparaître comme
une coquille vide.
Les oeuvres de Franck Pitoiset qui thématisent le plus directement
ces questions sont en un sens de multiples autoportraits qui tendent à devenir des portraits
plus généraux portant les caractéristiques de l\'espèce plus que de l\'être.
L\'incursion de zone blanche dans la vidéo devient vectrice de communication et évite l\'écueil
du solipsisme.
Le visiteur se trouve alors face à une double représentation: une saturation extrême de l\'image,
une saturation psychique qui n\'est pas sans rappeler la psychose blanche d\'André Green,
surcharge d\'affect qui déborde son traitement par l\'individu et qui crée du vide, un espace
dans lequel tout s\'engouffre mais qui permet de créer des liens avec autrui par effet de récirpocité.
Ainsi le vide dépeint par la vidéo facilite son appropriation par le regardeur.
Franck Pitoiset s\'attache à des problématiques très contemporaines, notamment à la différence
des sexes, à l\'identité et à la culture du divertissement.
L\'artiste conçoit ses oeuvres comme des objets oscillant entre film et clip, colorés, vifs, parfois aggressifs,
bref avec autant d\'efficacité que le font les créateurs commerciaux.
La différence provient de l\'introduction systémlatique d\'élèments de dérapage, comme les rayures,
les barres de balayage, les flous et les tremblées dans l\'image, la saturation des bandes-son,
bref du traitement en post production de l\'image : ce décalage constitue un espace intermédiaire
qui permet l\'émergence d\'une narration poétique.
« Les Eaux Dormantes » et « la Jeune Fille et la Mort » dévoilent un être dans sa capacité à se faire
absorber par son environnement, à disparaître, ne laissant derrière lui qu\'une ombre evanescente
ou une grande robe blanche, le souvenir d\'un corps ou sa fonction ce qui le confine à un anonymat
grandissant duquel tout traumatisme est absent. En effet, lesd qualités répétitives de la musique aisni
que les flous et la lenteur des mouvements de caméra exhalent une certaine douceur anesthésiante
facilitant l\'effacement de l\'être, ce qui n\'est pas sans rappeler la mélancolie de nombreuses
sentences du musée.
Commissaire Exposition vidéo Musée d’Art et d’Histoire de Saint- Denis 2006« Une image artistique est une image qui assure son propre développement, sa propre perspective
historique. Cette image est une semence, un organisme vivant qui évolue. C’est un
symbole de la vie, mais qui diffère de la vie. Car la vie intègre la mort alors que l’image de la
vie l’exclut ou bien la considère comme une possibilité unique pour af?rmer la vie.
... En elle même, l’image artistique est une expression de l’espérance, un cri de la foi, et ceci
indépendament de ce qu’elle exprime, fût-ce la perdition de l’homme. En soi-même, la création
est une négation de la mort, elle est donc optimiste, même si en ?n de compte, l’artiste
est toujours tragique. C’est pourquoi il ne peut y avoir d’artistes optimistes et d’artistes pessimistes.
Il n’y a que le talent et la médiocrité.
... Comment l’idée d’une oeuvre nouvelle mûrit-elle? il s’agit sans doute là d’un processus
mystérieux et insaisissable: il se poursuit comme en dehors de nous, dans notre inconscient,
et se cristallise sur les parois de notre âme qui dépend son caractère unique, plus encore, c’est
de la période de gestation de cette image à naître, laquelle échappe au regard conscient de son
créateur.»
Andreï Tarkovski
« L’Art est un spasme créateur, une épousaille de beauté. La beauté est dans nos moelles et nous
fait mal, comme l’amour. Alors nous l’étreignons, nous pétrissons sa chair et haletons en elle
jusqu’au sursaut sublime, jusqu’à la délivrance de nos reins et de notre soif».
« Des fonds des ténèbres des morts, j’ai voulu remonter au rudesses des jours. J’ai repris avec rage
mes pinceaux et mes cuivres. On me demandait des portraits. J’ai peint, j’ai peint, pour oublier,
pour revivre.Faire de la vie, pour me délivrer de la mort ».
«Son visage, son pauvre visage, où moi seul je retrouve les larmes de l’enfant, où moi seul je devine,
je vois, le prochain masque mortuaire... Je le fouille, je le creuse, je plonge du fond de ce lac
menteur, j’arrache aux profondeurs l’âme qui s’ignore, qui se cache, qui se terre».
« Mais, je sentais, moi, qu’il y avait une beauté bien plus profonde que celle des mesures et des
dimensions; celle de l’âme, même voilée; celle de la chair, même flétrie et alourdie;celle de la
lumière, même enténébrée. Une beauté qui ne s’adresse plus seulement à la raison froide, mais qui
va frapper jusqu’au plus intime de notre chair.«
Rembrandt Van Ryn
« Il y a deux sortes d’angoisse: l’angoisse de la solitude et l’angoisse du chaos.
L’angoisse de la solitude peut être adoucie par la compagnie, par toute sorte de
palliatifs, l’angoisse du chaos exige de trouver son être intime et de la mettre en
forme.»
... pour me préserver, j’ai besoin de dire. Susanne m’a dit une fois que je trahissais
notre intérieur pour l’extérieur, qui brillait plus»
Emmelene London
« Toute oeuvre de fiction est un arrangement de l’expérience vécue de l’auteur
avec les aspirations profonde de sa personnalité»
Somerset Maughan