Du tipi Sami (Laponie), au tipi Lakota (réserve indienne).
1ère Partie : Le tipi Sami (Laponie).
PREMIER OBJECTIF GRAND ANGLE : L'ŒIL !
1964 (1er juin) - Naissance :
Premier regard sur le monde : je suis né en 1964. C'était une époque où les indiens n'avaient rien à dire. Je suis né un de ces jours, où… sur une réserve indienne du canada, ce même matin là, une voiture de la gendarmerie s'est garée devant la cabane de mon amie Sally Tisiga, et qu'un officier a frappé à la porte pour prendre la petite indienne de 4 ans. A cet instant Minnie sa maman, ne s'est pas assise avec sa fille. Elle ne lui a pas raconté une dernière histoire contrairement à ma mère, qui en trouvait toujours une nouvelle a dire. Et elle ne lui a offert aucun réconfort. Au lieu de cela, elle faisait fondre de la neige sur le poêle. Assise sur le canapé elle regardait fixement le cochon tirelire sur la table blanche de la cuisine. Alors Minnie la maman indienne, lui dit d'aller avec cet homme. A cette époque la petite voit ces bottes brillantes qui claquent la portière. Mais aujourd'hui lorsque adulte, Sally est passagère et que la portière d'une voiture est refermée de la même manière, la grande différence entre elle et moi c'est qu'elle a à nouveau quatre ans… Et que tout cela lui revient par tout le souvenir du génocide, de son peuple.
Cette année même, figure au journal de sa naissance Vine Deloria, Executive officer of the national conférence of Amercan Indians,where, before the Custer book made him famous. He was a leaderspoken of natives affairs in Washington. He often testified before the U.S Governement at times when civil right and ethnic identity movement where causin volatile dissensionand change in America.
Le lieu se situe dans la petite ville de Chelles en Seine et Marne, mais il grandit toute sa vie à Paris pour vivre ses seize premières années autour du n°29 de la rue des Amandiers, un quartier village dans le vingtième arrondissement de la capitale.
Pour ses études secondaires, il choisit le lycée Voltaire au 101 avenue de la république Paris 20ème, Dans le même quartier il se promène parmi la foule multiraciale du « tout Ménilmontant ». Déjà, quel Titi-Parigo il fait ! Et comme disait Mistinguett, qu'il découvre à l'âge des boutons de culottes : « Ca, c'est Paris !»
1976/1980 : Premier reportage, L'Europe !
1976 Expérimentation du Polaroïd : Premières prises de vues durant les nombreux voyages d'un aventurier de la Toundra et des Sierras espagnoles, son Père l'Inventeur ! Découvertes des pays du grand nord continental, de la péninsule ibérique, et des multiples îles qui figurent tout autour…
1976 (juillet/sept) - Reportage en Laponie : Voyage au Cap Nord de Rovaniemi à Hammerfest. Contacts et premiers échanges avec les peuples nomades Lapons (appelés Samis, infatigables conducteurs de rennes) présentés par François Pinero époux de Nicole Tendre.
Anecdote : lors d'une promenade sur les marchés artisanaux Lapons,Ses parents le perdent de vue…durant 6 semaines il fût recueilli par une petite famille laponne et participa ainsi aux rituels, aux saunas, au mâchage du saumon…ses parents le récupèrent à l'ambassade de France en Finlande.
C'est pour lui le grand passage du cercle polaire arctique et ses premiers clichés d'itinérant à Inari (Finlande), sur les populations autochtones habitant les fjords. Premier livre de bord manuscrit (il a 12 ans) : « Le carnet de la toundra » - photos - récits - impressions, d'un explorateur précoce.
1977 - Equipement : Acquisition du premier appareil photo, le Kodak Instamatic. Puis il « pique » le propre boîtier reflex de son père : un Kodak FOCAsport F : 4.5 cm
1978 (juillet/août) - Reportage en Espagne : L'été du peuple gitan ! Immersion au cœur du Flamenco, parmi les nomades de la sierra. Clichés de corridas et de fiestas dans les cuebas espagnoles. « Andalousie, ma mère patrie. » Utilisation du boîtier FOCAsport pour rencontrer les gens du voyage dans le sud désertique du pays. Premières prises de vues sur les danseuses de Sévillanes.
1978 (août/sept) - Reportage en Laponie : Retour sur les traces d'un carnet d'aventure laissé en suspend à Rovaniemi (Finlande). Prises de vue sur la faune et la flore, étude de la transhumance des rennes et photographies diverses sur la population autochtone de Laponie. Découverte des premiers tipis et des maisons de sudation (suete lodge).
Approche du textile par la découverte du costume traditionnel rouge et bleu que porte ce peuple premier / Il pratique aussi la photographie animalière en tant que passionné !
1978- Equipement définitif : « Ce sera un Nikon ou rien d'autre ! »
1978 /1981 : Les Années théâtre Etude à Paris du Costume de …théâtre et intérêt porté pour la mise en scène photographie Prises de vues sur les pièces des grands classiques et apprentissage poussé de la scénographie
Photographies des oeuvres adaptées de Molière, A. Tchékhov, V. Hugo et engouement prononcé pour le travail entier de Sacha Guitry acteur auteur.
Etude de sa biographie. Le photographe en herbe, porte un culte total à l'homme et son œuvre. Il visionne sans discontinuer les propres adaptations cinématographiques jouées par l'acteur et court partout, faire partager cette première passion y entraînant déjà tout son petit monde derrière lui.
L'acteur auteur et réalisateur qu'est Monsieur Sacha Guitry ce créateur fantasque, l'inspirera une partie de sa vie et influencera Franck T. Pinero dans toute la poésie et l'imaginaire dont il est désormais…habité !
1980/1981 - Etude des matériaux : « le tissu et ses matériaux ». Il développe son talent à photographier le Costume et dans ses courbes, et le met en valeur sous la lumière. Il effectue des prises de vues sur les textiles aux multiples velours et fait l'étude de leurs rapports avec la transformation des couleurs qu'il aime voir varier sous ses éclairages.
1981 - Catalogue : Il crée son premier catalogue iconographique classique de costume français, en procédant minutieusement par décennies. Son jeune esprit déjà très mercantile, fait qu'il le revend sans tarder aux étudiants des écoles de stylisme modélisme. Il sait parfaitement à qui peut vraiment profiter ses recherches, ce qui le conduira à s'introduire très facilement dans tout le milieu modiste de la Capitale.
1981-1998 Reportages diversifiés de défilés de mode, soirées événementielles et galas
1981/1998 - Reportages de mode : Il travaille sur la mode, au sens le plus général du terme et constitue pour diverses agences des porte foliots de mannequins, comédiens et chanteurs.
Une spécificité très particulière provenant d'un talent inné pour les belles harmonies, l'amène à remonter le passé au travers du tissu (« Flanelles et martingales, taffetas, etc » est une de ses compositions poétiques préférées). De là, il se voue totalement (cela deviendra son art de vivre) à cette mode aux lignes épurées qui trace la double décennie des années 1925-1945. Les styles haute-couture Worth et Coco de manière à la fois amicale et professionnelle à la dernière vague du retour Chanel demeurent ses privilégiés.
S'associant des Zazous (un groupe très large de jeunes modistes qui se plaisent à revivre en tout point, la belle époque des années 30), il en photographie des actes oubliés de cette ancienne vie que lui-même reconstitue en qualité de …Metteur en scène.
«Rien n'est révolu dit-il, ni même immuable…n'était-ce donc pas la styliste de Marie-Antoinette qui nous disait sans cesse, que la mode est un éternel recommencement ?».
Jeune visionnaire des années 90, il découvrira sans aucune surprise une comédie musicale de Jérôme Savary : « Les Zazous ». Cette Fresque située dans les années 40, retrace la vie exubérante et désinvolte d'une jeunesse révoltée par la guerre ! Et c'est à Paris au grand café du Procope (lieu de conspiration sous la révolution de 1789) qu'il dénoncera à la vue de la pièce, tout un manque de précisions, d'authenticité, d'incohérences liées à l'époque représentée.
Puis, soulevant tous les immanquables anachronismes figurant dans la pièce du compositeur, il s'acharne, et photographie les détails du sujet pour ensuite les disséquer par ses commentaires, non sans un humour à la fois acide et caustique.
«Voilà bien dans cette pièce galvaudée, une affaire sacrément commerciale qui sait ravir trop facilement un public peu soucieux des réalités de l'époque ! »
LE PRINCE DES NUITS PARISIENNES
C'est aussi à cette époque qu'il crée la grande assemblée des néo- dadaïstes et zazous, pour faire s'ensuivre les ultimes poètes néo-existentialistes. On le prétend marginal et insurgé, plutôt pourvu d'un caractère à l'acier trempé…En fait ! Lui, se dit tout simplement : Astropoéte hyperSaturnien.
Très influent pour son jeune âge, il ordonne des repas, en des cérémonies prestigieuses, et se plait à accueillir à la table empruntée à feu l'écrivain Voltaire ses fidèles disciples, confrères et amis proches.
Dans les cafés parisiens, son exposition intitulée : « Au temps du swing et des Zazous », aura un vif succès pour susciter encore de nos jours bon nombre de questionnements de la part du public. Chef d'œuvre au titre justifié tant par la reconstitution si minutieuse des caractères, que pour l'authenticité des gestes de l'époque qui demeurent à jamais gravés sur la pellicule.
Il avoue : «A cette époque, pour la plupart de ces gestes du quotidien, il s'agissait de choses bien banales. Mais malheureusement les gens n'avaient ni la conscience, ni la présence d'esprit, et encore moins les moyens financiers de les graver de quelque façon que ce soit. Or il y avait peu de très bons photographes…sûrement en cela, aurais-je dû vivre à cette époque-ci ! Sûrement que par cela, j'eu su saisir afin de les immortaliser quelques instants si précieux de la vie où tout demeurait à la fois simple et beau.
Il est définitivement clair que le photographe est voué pour longtemps à demeurer un vrai nostalgique du passé. Influencé par le courant des années « Zazous », il se consacre entièrement à la photographie de mode 1925/1945, revenant de manière épisodique au monde du théâtre pour divers contrats…
Avançant, persuadé que la mode n'est qu'un « passage pour un autre monde » qui se dessine lentement dans son esprit, il est fatalement éconduit à travailler sur les défilés des stylistes créateurs de son temps et plus particulièrement de sa génération. Son caractère obsessionnel, ses discours édulcorés (lorsqu'il veut les tenir), et son « look de dandy » le tout en adéquation avec les soirées du milieu, le font se lier aisément à son entourage. Par cela, il se trouve convié en tout lieu par le « petit Panam », pour photographier les resplendissants cocktails, les représentations évènementielles ou les certains show-rooms et autres vernissages en tout genre, qui lui vaudront la renommée de prince des nuits parisiennes.
Du prince des nuits au gardien des cimetières
Vers Janvier de l'année 1981 ,Il fait la connaissances des grands créateurs : Max Chaoul Mariage Haute Couture, Ellenita Seward, l'attachée de presse de Loris Azzarro, le coiffeur Claude Maxime, la Maison Courrèges et la grande créatrice iranienne Madame Choccou. Tout ce monde développera en lui une sensibilité extrême en un genre unique et fera un adepte convaincu de l'esthétisme, de l'harmonie des styles et de leurs variations. Très naturellement,
Il se consacre, à la photographie de défilés de mode.
Se transformant en un vrai perfectionniste de la lumière et des palettes d'ombres qu'elle offre, il demeure toujours très à l'écoute. Il s'applique aussi à l'élaboration de shows divers aux multiples performances, où se mêle tout un monde d'artistes polymorphes qu'il aime passionnément photographier.
La mode, la photographie, la beauté, le monde…tout cet univers le passionne !
La faculté qu'il a de travailler continuellement en toute adaptation naturelle selon chaque type bien distinct de cadre de références, lui ouvre de multiples portes… « Même celles des tombes de cimetière ! » affirme-t-il parfois faussement lugubre. Peu à peu et au fur et à mesure qu'il côtoie les stèles et monuments aux morts, sa photo se transforme pour devenir Kafkaïenne. De la passion de la vie, il verse dans la crainte pour la…Mort !
« … Car lorsque je stagne à contempler les tombes, je prends toujours le temps qu'il m'est nécessaire pour faire très attention en posant mon regard sur le lichen qui les ronge. Cela me laisse la nette impression que nous tous, les êtres humains, sommes rongés de la même sorte. Puisque c'est le lichen de la…vie qui nous traduit cette façon-là ! La seule différence réelle est que ce petit dernier demeure insidieux et par là même imperceptible à nos sens.
Ainsi, ne se rendant compte de rien, le grand malheur des gens se résume en toute leur vie qui se pourrit graduellement à se laisser dévorer, sans qu'ils puissent réagir promptement ! Mais il me semble que le paradoxe est bien plus fort de mon côté. Il est finalement ce mal qui me ronge. Il est bien cette peur contre laquelle je lutte afin de ne pas finir tout comme eux. Et c'est aussi la raison pour laquelle j'essaie ou tente d'essayer un repoussement total du lichen sur mon esprit. Ceci à chaque jour que mes yeux s'ouvrent face à la vie.
Il est certain toutefois et bien considéré, que cette énergie si débordante que l'on m'envie, provient de mon angoisse d'être recouvert trop tôt par le lichen de la vie. Est-ce là une des raisons pour lesquelles je m'attache tant à être le plus créatif au possible ? »... « Mais si je ne crée pas…c'est donc que je mourrai ! »
LE MOIS MORTUAIRE
1982 (décembre) - Projections d'ombres : Il photographie les tombes, les monuments aux morts, et particulièrement les ombres des humains désoeuvrés qu'il espionne tandis qu'eux prient…ou juste se recueillent. Pris d'un goût fort prononcé pour le macabre, celui-ci travaille secrètement en infrarouge toutes les scènes nocturnes qu'il s'accapare lors de ses excursions dans les cimetières parisiens.
L'automne a laissé place à l'hiver…Au bord de la vacuité des saisons, il interprète cette transition comme un trait d'union propice à la photographie. Pour lui, par le mouvement des dernières feuilles qui s'achèvent de tomber, par l'extrême grâce et agilité de cette danse de la nature, c'est donc l'instant précis le plus beau de l'année. Il aimerait qu'il soit éternel… Ô ! Si éternel.
S'investissant exclusivement durant ce court moment dans une recherche du
Grand Nu de la nature, de l'ombre et des pénombres qui se créent assez tôt (car c'est la magie des hivers), il se perfectionne à démontrer tout l'aspect surnaturel de celles-ci. Il leurs prête même un pouvoir qu'il s'acharne à déceler de manière obsessionnelle, à la nuit tombée. Armé d'une patience d'ange, face à ces démons des cimetières qui nourrissent tant son imagination, il guette et tente d'observer, même si rien ne vient bien assez vite. Immortalisant, juste quelques reflets étranges, qui signifient pour lui le résultat entier de ses attentes nocturnes, c'est un grand patient.
Enfin, dans les caves de la capitale et des carrières de banlieues, tout à la lueur des torches, le photographe expose …Et explose !!!
Et c'est au travers de ces multiples performances, face à un public à la fois curieux et suspicieux, que le photographe visionnaire prouve enfin (du moins l'espère-t-il), que les défunts continuent de nous parler par leur langage en la mobilité des ombres de la nuit.
Influencé par les lectures du médecin américain Raymond Moody (La vie après la mort), les travaux des photographes surréalistes des années 30 (Man Ray), quelques voyages étranges décrits par les initiés Powell et Berger (Le matin des magiciens, etc…) et plus tard par le journaliste Philippe Labro (La traversée), il persévère pour obtenir un résultat plus que satisfaisant qu'il développera sur plusieurs années. De là, il sera personnellement invité à la Grande Halle de la villette pour célébrer la nuit du Clan, offrant son diaporama géant.
Sur ce lieu gigantesque, se tiendra une de ses expositions, sans doute la plus impressionnante, où seront projetées 365 diapositives de clichés infrarouges.
« Ce sont autant de jours que compte l'année, comme ceux passés sur mon travail à mêler tous ces clichés mortuaires d'ombre, d'acier, d'eau et de sombres cieux. Je trouve ces éléments purement harmonieux, voilà tout ! »
Après ce show alternatif où bon nombre de performeurs et créateurs divers le soutiendront dans sa démarche profonde, à la fois artistique et spirituelle, il dispense son travail au sein des collectivités, des squats de la capitale et de quelques soirées aux accents de…Techno. Il diffuse son travail dans les squats de la Capitale : rue de la grange aux belles, la cours des récollets, puis de quelques banlieue où le plus célèbre se situe dans la ville de Montreuil.
A l'ère nouvelle qui s'ouvre au monde annonçant sur les tendances Transe Techno la fin de son travail expérimental, et par peur des vulgarités incommodes qu'il se sent incapable de supporter, il se retire pour un temps.
Célèbre de manière très éphémère, il fut le créateur incontestable d'un diaporama cité comme : « The psychedelic infrasolarium alternative experience ». Dans l'une des premières discothèques techno des années 80, Le Boy, il est convié à plusieurs reprises en qualité d'invité d'honneur, mais ne s'y présentera jamais ! Franck T. Pinero sait… lorsque le moment est venu de se retirer !
1982/1983 - Reportage de défilés militaires : l'appel sous les drapeaux le retient en Allemagne à Könz, près de Trier. Poursuivant sa voie, il obtient un poste de photographe pour du packshot de catalogue étant lui-même dans une compagnie exportant des accessoires de blindés. C'est la 605éme compagnie de chars et de matériel militaire.
L'esprit végétant sur les chenillés, et n'observant aucun intérêt à photographier les défilés de chars qu'il qualifie de « vomissants » ou d'autres adjectifs imprononçables…une fois de plus, il proteste par l'Art.
Insoumis (on le savait depuis toujours) au régime qui lui est si soudainement imposé, il se rend lucidement téméraire pour réussir à persuader le commandant de son régiment d'exposer son travail à l'occasion du 14 juillet. L'affaire est accordée contre une imposition (T.I.G) de clichés à faire, pour du matériel militaire détenu au sein de sa Compagnie.
A sa grande joie le photographe complote, aidé de ses joyeux disciples qu'il enrôle autour de son Art. Il vient donc naître une nouvelle œuvre qu'il intitule pour la bonne cause : « Etat de guerre à détruire ! ». Une gigantesque et belle mosaïque de clichés récupérés dans des livres ou vieilles archives à propos des guerres où il présente toutes les atrocités de celles-ci. Et comme il était toujours nécessaire d'en rajouter d'avantage à propos, une bande sonore aux chants antimilitaristes (B.Dylan, Joan Baez, Graeme Allwright, L.Cohen) des années 70 accentuera le caractère bienfaisant de l'exposition : c'est un « monument dédié à la grande machine » ! Celui-ci bien ficelé est un travail dont l'acte vaudra quelques bonnes semaines de « prison militaire », en supplément au bon devoir rendu à la nation…naturellement !
1983/1985 - Formations
1983/1984 - Formation technique générale :
Entrée à l'E.F.E.T (école des métiers de l'image, Paris.)
1984/1985-Formation technique spécifique : entrée au C.F.T les gobelins (école de photographie et de l'audiovisuelle). Apprentissage de la chambre, en vue de maîtriser la photographie d'architecture.
1985 - Reportage d'architecture : Départ pour Los Angeles, U.S.A. Prises de vues d'architecture au cœur de la ville moderne, puis il s'en va en direction des villages fantômes qui avoisinent la ville. ceux qui furent désertés au début du siècle après la grande ruée vers l'or californien.
1985 - Reportage d'architecture « Art et Décoration » : Il retrouve le fil de sa période culturelle préférée : 1925/1940. Prises de vues sur les immeubles Art Déco de la capitale et des plaques des architectes de l'époque. Quelque part en lui, s'installe déjà une véritable envie de vouloir tout sauver, les meubles …et le monde !
1985 - Le tireur-rêveur noir et blanc qui filtre et sauve : Un heureux hasard veut qu'il retrouve après de longues recherches son ancien aumônier, le père Gérard Bouvier de la paroisse du perpétuel secours. Il se souvient que tous deux étaient nées un même jour : le premier juin. Le père, officiant actuellement au centre hospitalier Georges Pompidou se remémore le photographe à l'époque de sa jeunesse comme au soir d'un accident, où lorsqu'un car retourné dans la neige le jeune adolescent exprimait à toute sa classe en larmes, l'étrange beauté des nuages au clair de lune.
«Tu semblais si jeune, ne faire aucune abstraction de ce qui t'entourait, dit l'aumônier. Et tu avais une telle envie de vouloir tout partager, et tes idées et tes visions, tes rêves et tes goûts avec tes amis, que l'on se demandait tous qu'elle énergie te suffirait pour mener ta vie à bien ? Lors des camps auxquels tu participais, il te fallait toujours créer, construire, intervenir pour décider d'aboutir à quelque chose qui aurait pu sembler important pour tes camarades d'aumônerie. Tu te croyais capable de rassembler les foules pour une belle action à faire. Et cependant Tu restais une petite personne très complexe par la signification que tu te faisais de la vie…comme si quelque chose de mauvais augure devais se présager, et que tu ne puisses rien n'y faire,néanmoins tout le meilleur t'arrivait. Tes envies se déversaient dans tant de choses à la fois, qu'on t'appelait - Franck et ses mille bras-…Chansons, poésies, sports, philosophies, et combats aussi, tout cependant te réussissait ! » Commentait l'Aumônier un soir de confession.
Après s'être remémoré les souvenirs impérissables avec son ami
L'aumônier, il se voit confié la mission sacrée de sauver en sa qualité de tireur-filtreur manuel, plus de deux cents plaques argentiques, rapportées de la Hongrie et de la Roumanie ancienne. Cette opération le fait rêver au passé car curieusement, les clichés remontent aux années 30 et il y voit figurer les belles aristocrates en modèles de l'époque. Il adore ! Elles posent toutes une à une, sous l'objectif d'un photographe de l'époque…méconnu, révèle le papier trempé (…).
Elles ont une nudité particulière de l'âme.
Et quoique le photographe n'aura pas été l'opérateur de ces clichés, il rend tout simplement le travail au Père sans aucunement rien conserver. Cependant, soucieux de la santé de l'aumônier, Franck T. Pinero lui rendra encore de nos jours de belles visites. En 2005, l'Aumônier Gérard Bouvier poursuit son accompagnement des malades et mourants à l'hôpital Georges Pompidou, Paris. Il aurait soixante dix ans. Souvent le photographe vient écouter l'ancien prête ouvrier. Le vieil homme lui parle de Dieu et des Hommes…Le photographe lui raconte… Les Carmélites du Havres. Son plaisir est aussi de lui offrir son point de vue sur les rites et multiples religions rencontrées au long de ses reportages. Mais nous sommes déjà, dans un certain futur…
1985/1986 - Assistanat : à Paris, il rencontre le photographe de mode et de publicité Charles Lacepède (surnommé Charlus). C'est un homme à la renommée internationale et au grand savoir. Mais devenir assistant cela prend trop de temps en comparaison à ce qu'il reste à faire dans la vie du photographe, « à peine » âgé de plus de vingt ans. Ne supportant indéniablement pas d'être soumis sous quelque direction, celui-ci se défait du grand professionnel pour continuer de s'estimer en tout état de « bonne » cause, autodidacte !
1986 - Reportage de mode (reprise) : à partir de cette époque-ci, il développe de manière plus pointue son propre style en qualité de photographe de mode, cherchant à recréer d'avantage ses effets de mise en scène authentique.
L'authenticité de l'humanité et des choses de la vie, c'est…ce qu'il s'est toujours évertué à retrouver et à mettre en avant au travers de sa propre quête personnelle.
« L'authenticité, c'est le Graal du Cyclope ! » Je dis.
Par cela il travaille à développer un style très personnalisé dans les agences diverses de mode. Mais bien que ça ne soit pas la tendance des années 80, il affirme avec autant d'acharnement que d'autorité sa Photographie. Très habile et toujours aussi pointilleux sur le moindre détail, il trouve lui-même ses costumes ou ses robes à porter, dont il conserve le secret à bien savoir habiller les mannequins qui se prêtent à son jeu. C'est aussi lui qui, après avoir étudié quelques livres à propos, puis consulté les catalogues d'antan, dirige avec justesse son équipe de coiffeuses et de maquilleuses qu'il sait dénicher dans les cours Chauveau et Fleurimon. Mais il a aussi l'incroyable chance d'avoir pour modèles authentiques, tous ses amis du mouvement Zazou, envers qui il se trouve en partie reconnaissant. Ceux sont eux qui le pousseront d'avantage par leurs encouragements, à ne jamais abandonner sa passion pour la photographie.
Dans le cadre de ses portes folios sur le thème des années 1930, le photographe se veut totalement complet et professionnel. Il aime assister et conseiller aussi bien à la coiffure qu'au maquillage : «n'oubliez pas je vous prie, de bien remonter les sourcils, de sorte qu'apparaissent ces doux traits en forme d'aile de requin ! Et surtout plaquez du blanc pour bien l'étaler sur les paupières, cela donne d'avantage l'aspect du spectre si représentatif des films muets en noir et blanc. N'hésitez surtout pas je vous dis à charger de noir tout autour de l'œil pour l'esprit dramatique de l'époque. Comment cela, vous ne voyez pas …? Faut-il sans cesse que je vous fasse visionner mes bandes films...?»
C'est ainsi qu'il dresse peu à peu un travail minutieux, précis, fidèle à l'image de la mode, à l'apogée de la période Worth. Appliqué qu'il est, il tente de reconstituer celle-ci pour le simple plaisir d'en extraire un fragment, une parcelle infime, qui resterait alors dispersée dans le temps, laquelle comme par un grand miracle de la vie, celui-ci pourrait presque rattraper.
Il est vrai que ses reconstitutions de portraits «Studio 1930» sont à la perfection ! Mais impitoyablement, le papier glacé des couvertures de magasines, lui, n'attend pas !
Aucune photographie, aucun du travail, ni même aucune trace de tout son acharnement ne figurera un instant imprimé sur quelque magasine qu'il soit !
Et là ! Impitoyablement ! Le monde incisif de la mode commence peu à peu à oublier le « précieux photographe » ainsi que tout son talent. Aussi, enfermé dans son obsession d'apposer sur ses tirages sa propre griffe, le photographe s'ankylose… Et quoique… Oublieux des tendances observées par l'époque qu'il occupe, celui-ci pris dans sa tour d'ivoire, ne sent déjà qu'il est en décalage face à la demande du jour. Indéniablement, sa mégalomanie ne le pousse à voir que son propre talent. Désormais, ne se servant plus de l'écoute de son entourage si ce n'est dans le but à la fois exclusif et unilatéral d'améliorer sa tâche originelle, le photographe emprunte une voie descendante vertigineuse, qui l'entraîne dans l'abîme : ne plus obtenir ce qui lui semble de plus précieux, de meilleur dans son travail, tout prend forme de fixation personnelle.
Aux yeux de tous et dorénavant, l'homme est, irrémédiablement un artiste incompris. En dépit de son talent, Franck T. Pinero perd pied et voit tout son « monde » l'abandonner. Il sombre dangereusement !!!
Quelques mois plus tard …
1986/1987 - Reportage de théâtre : il quitte provisoirement son rôle de photographe pour s'en trouver un autre qui lui ravit l'esprit. Il est devenu ce qu'il nomme : un applicateur d'art !
Pour l'homme fantasque qu'il représente durant cette courte période de sa vie, ni le monde du théâtre, ni celui des saltimbanques avec tout le caractère « bohème » qui les habille ne l'effraye. Il repart du bas…
Se mettant donc à voyager, il traverse les contrées de France, pour se joindre aux compagnies théâtrales afin de les photographier en coulisse ou sur scène.
Très volontaire et participant au mieux à l'entraide au sein des troupes, il se prend à nouveau de jouer les conseillers…et cela fonctionne ! Escomptant quelques promptes réactions de celles-ci, en échange de ses idées, ses interventions bienveillantes, le photographe voit les choses tarder. Il ne supporte pas ne rien voir arriver en retour de son travail, ce sera pour lui une période pleine de rebondissements au sens le plus propre tout comme le plus péjoratif du terme…Jouant à « saute-mouton » d'une troupe à l'autre ! Puis le jour vient où récompensé d'interpréter les Zebulons des coulisses, il se voit confier un poste de régisseur pour une compagnie dont lui-même change le nom.
Il crée la Compagnie des rêveurs saturniens, en hommage à Paul Verlaine. Mais cela n'arrangera en rien le monde de ses affaires, car se succèdera parallèlement à sa période bohémienne, le temps mémorable des complaintes poétiques aux muses. Il fait peu cas de l'argent et ne vit plus que d'Amour, d'eau fraîche, et du travail peu lucratif de ses proses ou sonnets.
Cependant, le poète farouche et saturnien n'aura besoin de prendre aucun des opiacés, ni même la moindre liqueur d'absinthe pour achever son recueil des « Fragments poétiques aux mondes merveilleux ». L'intitulé réel des trois volumes « Nous avons tant de choses à nous dire… » Serait dit-il, ce qu'il pourrait résumer de sa vie au travers de son passé, son présent…son futur. Il est en l'esprit un vrai visionnaire de son devenir propre, et déjà décrit ses futurs voyages, les gens qu'il rencontrera, les femmes telles qu'il les choisira, et…le grand-père qu'il deviendra. Une œuvre poétique jaillira du dernier « Le rêve de grand-père ».
Peu à peu il se lasse de la bohème. Il quittera tout son petit monde pour rentrer à la Capitale, et se prélassera oisivement dans les vieilles rues de son Paris chéri. Après s'être fait plaisir en consacrant tout son temps à ses amis saltimbanques et du théâtre, il décide de se tourner vers lui-même pour travailler avec bon ou mauvais goût toujours provoqué, son propre personnage. Décidé à parfaire son image, il s'y applique avec grande joie. Il est positionné par sa vie qu'il trouve « -déjà bien remplie », tel un vrai acteur du voyage au travers du temps, de l'imaginaire, du regard d'autrui et par-delà des mondes qui lui paraissent sans aucune frontière infranchissable.
LE TOUR DU MOI, EN QUATRE VINGT PORTRAITS
1987 - Autoportraits : pour la création de sa galerie personnelle d'autoportraits, il travail sous tous les angles ses traits physiques. (Presque vingt ans plus tard, il laissera le soins de ses portraits aux photographes de modes et portraitistes tels : Janilaïk, Stephane Duron, Alain Lemarchelier.) Une exposition en découle : « Le tour du Moi en quatre vingt portraits ». Celle-ci se tiendra, dans un lieu tout aussi fantasque que Portmeirion (Grande Bretagne). Dans une sorte de petit village prêté pour une série connue de la télévision anglaise. Il y avait le numéro cinq de Chanel, puis le numéro six de la série culte. Lui, veut être le numéro un à exposer uniquement sa propre image… « Je suis né pour gagné, quoiqu'il m'en a coûté, quel qu'en sera le prix ! »
1987/1989 -Continuité : il se photographiera à toute occasion ou se laissera finalement photographier par quiconque lui proposera. Puis il lui viendra une rencontre sérieuse, à la fois professionnelle et amicale qui se chargera réellement de ses séances de photographies…Lorsque plaisantant, il explique à son entourage qu'il est poursuivi par un détracteur de sa propre image, c'est pour toujours désigner l'un de ses plus talentueux amis que représente le photographe de l'évènementiel Stéphane Duron.
Des vernissages houleux de monde aux soirées privées, il faut s'attendre dès lors à voir apparaître dans l'ombre d'un recoin, l'ami discret, celui que Franck T. Pinero nomme l'agent spécial D.S.
Le modèle alors dit : C'est là, un homme d'une discrétion la plus assurée !
Il me voue une estime méritée, sûrement celle-ci est-elle due à mes multiples talents, à la profondeur de ma réflexion sur le monde. Enfin, il me porte surtout une admiration fraternelle que je sais lui rendre à merveille. Et c'est par-dessus tout un homme des profondeurs à la grande réflexion. C'est un être authentique, vrai, honnête, fiable et plein d'humanité, comme il en demeure de moins en moins à notre époque.
«Je crois même aimer cet homme comme mon frère, nous sommes à la fois si différents et cependant nous nous rapprochons d'avantage au fur et à mesure que la vie nous solidifie en raréfiant nos relation ! Je suis celui dont il rêve d'être un jour, et lui est l'homme que j'eu préféré être si la vie ne m'avait pas portée aussi loin, et tout aussi haut. Telle est notre complémentarité laquelle nous nous portons ensemble dans notre amour commun pour le monde. Tout cela tisse ce lien éternellement. Et nous passons tant de si bons moments à chercher à nous comprendre, puis à chacun savoir admirer la propre démarche de l'autre, que nier notre fraternité serait se nier nous-même. Je me souviens de ce jour où arrivée dans le plus vieux pub de Dublin, après une course folle ou nous croyions manquer l'avion, je sortais d'une de mes poches une pipe courbée qu'il m'avait plus de choisir chez un maître pipier de Paris. Il y a dans la vie, des petits objets pouvant paraître insignifiant à juste les regarder dans une boutique ou un grand magasin. Mais cherchez bien en eux l'endroit et le moment où vous voudrez les offrir, et s' il vous arrive de trouver la note juste…alors ces petits objets prendront toute l'importance qu'offre un beau voyage, et cela gravera à jamais dans votre esprit une belle et franche amitié. Puis quoiqu'il advienne plus tard de votre relation, rien en aucun cas ne vous séparera car le petit objet placé au bon moment…sera toujours là pour raviver votre mémoire. »
1987/2004 -Tirages en argentique pour le groupe O.P.L.M : intimement lié à la vie professionnelle et privée du photographe,Stéphane Duron le photographe de l'événementiel de luxe et créateur du groupe « Où Est Passé La Mariée ? », lui confie tout son travail argentique en noir et blanc.
1987 -Enseignement : création d'un atelier photographique sur Paris, « Photographiez-vous vous-même, les autres après ! »
Il s'agit d'une innovation parmi ce milieu artistique peu habitué, où d'ordre général aucun photographe ne pense à se photographier avant tout. Il demeure d'autant plus vrai que l'idée de mettre sa propre image en valeur n'est certes pas le souci majeur dans ce type de métier-là.
Il enseigne aux stagiaires de ses cours à ne plus s'oublier personnellement, sous prétexte qu'il est plus intéressant de montrer le monde en l'image. Il évoque en relatant ses recherches, une attitude propre de la déformation professionnelle de chaque photographe. Et au dispensaire qu'il crée, se développe toute une longue réflexion de la part de ses élèves à propos d'une psychanalyse de chacun qu'il faudrait entreprendre avant tout, afin que chacun puisse être sûr du choix de son métier. Sachant l'importance et l'impacte de chacun des mots qu'il choisit au travers des leçons qu'il offre, il s'en tient prudemment à juste développer quelques syndromes faciles à déceler selon chaque photographe qui pourrait correspondre à un cadre de références bien précis. Il varie les thèmes de cette étude, en explique les différences et ce à quoi l'homme peut correspondre pour néanmoins en citer les danger psychiques divers… menant tous très rapidement, jusqu'aux troubles pathogènes.
Des colloques interminables à propos se succèderont au grand café du Procope à Paris.
Il maintiendra jusqu'en mille neuf cent quatre vingt neuf son atelier de réflexion à propos du vrai choix de la profession de photographe, tout en développant les tenants et aboutissants du métier sous le regard de Christiane Fantola, fondatrice du club photographique de la ville de Torcy…là où lui-même
renforça cette passion sous son appuie.
1987/1995 -Prise de vues en plateau télévision : il travaille encore de temps à autre en qualité de photographe de mode et parallèlement devient, lancé par un collègue, photographe de plateau de télévision et de cinéma.
1988/1991 -Reportage d'agences :
Il opère pour l'agence Pro-contact, Paris. La demande de celle-ci consiste uniquement à photographier les personnalités de la vie politique française en plateau télévisé pour les chaînes R.T.L.9 et F.R.3
L'émission intitulée « Le Grand jury RTL le monde » est diffusée à heure régulière sur toute la France.
Ravi de l'expérience, il contacte en tant que photographe Free-lance la chaîne R.T.L.6 pour rejoindre le plateau de l'émission « L'homme du jour », une longue série d'interviews où le journaliste Monsieur Philippe Bouvard s'entretient avec divers hommes d'entreprises et politiques.
Opérateur photographe pour l'agence 36Mag (Puteau), il développe le reportage urbain.
1990/2000 -Evénementiel et défilés de mode : il offre sa participation à la création d'un grand défilé sur une préparation de neuf mois de travail. Ayant été dépisté suite à la réussite de ses travaux d'expérimentation, c'est la scénariste chorégraphe et metteur en scène Florence Axel à l'origine de la tribu des jeunes créateurs qui fait personnellement appel à ses talents de photographe illustrateur et de chef en logistique.
L'idée de réalisation de ses prochains travaux pour sa première « tribu » prend pour conception un show liant la mode à l'ethnologie, reprenant au travers des personnages choisis les plus importantes populations du monde. Il s'agit avant tout d'un travail en lenteur avec de faibles moyens ou la patience et l'acharnement auront tôt fait de lancer sur le marché du travail, quatre vingt jeunes talents divers et surtout bénévoles… dans un seul et même élan.
Son sens de l'exploitation en logistique interne à la mesure des ambitions de toute la tribu, son rôle de photographe projectionniste et sa volonté de fer à maintenir en bonne corrélation le monde de Florence Axel lui vaut d'obtenir gracieusement avec elle, le théâtre de Neuilly-sur-Seine sur l'avenue de Longchamp par l'acceptation de l'ancien ministre et maire de la ville…Monsieur Nicolas Sarkozy.
Mais le filage nécessaire à la bonne production du spectacle est refusé pour des raisons de temps de prêt de salle !!! Néanmoins, trois milles personnes assistent au grand défilé, lequel conte les longues histoires ethniques de la création du monde.
La réussite d'un long projet à l'ambition démesurée est totale.
1990/1994 - Reportage évènementiel : Il travail en parallèle à ses multiples participations pour des soirées costumées avec l'agence Trouble Fête. Conseillant une fois de plus à la réalisation et la bonne mise en œuvre des thèmes abordés, il se fait vite un nom parmi un nouvel environnement, c'est la « mondaine parisienne ».
C'est le premier lancement de son Studio mobile datant des années 40, là où opérant en qualité première de photographe portraitiste il fait courir d'éloges à son propos, toute la rumeur publique.
Durant ces années-ci il en profite pour rencontrer et découvrir de grands artistes contemporains, comédiens ou fils de comédiens…Mais dans ce microcosme et même s'il s'y adapte, il se retient d'avancer, lucide qu'il se sait pour n'écouter aucune promesse ou bonne parole d'ivrogne d'un soir.
Cela toutefois lui ouvre quelques portes prometteuses, lesquelles par précautions il sait refermer poliment.
C'est à cette occasion qu'il effectue ses portraits les plus prestigieux, se promenant aux bras de quelques comtesses de rêves ou de veuves éplorées, tandis qu'un décor faste et somptueux, l'amuse « gentiment ».
Et bien que les familles passent et ne cessent de poser tout inlassablement devant son boîtier au moyen format.
Lui, murmure devant elles en secret : « -Adieu familles d'artistes… Adieu, Fille du peintre MacAvoy qui pousse ta note au bord d'un verre trop rempli, Tendre Margaretta et belle comtesse de Monaco un peu trop délaissée par un danseur de ballet, Neveux trop claustrophobe de la grande Sarah Bernard et infantile quadragénaire, et toi enfant adopté de La grande Joséphine B. en quête de vieux films, à bientôt peut-être petite réplique poétique en ton genre à l'image de ton parent si adulé en son temps, tel Monsieur Francis Blanche.
Adieux aussi Lionel Ibos, toi qui fus nommé le prince des poètes (dis-tu) par Jean Cocteau ton parrain, ton protecteur ou amant incestueux… Peut-être es-tu bien prince mais ton château si haut tissé de tes délires égocentriques t'enferme trop à l'écart de sorte que tu ne vois plus que toi et en oublies le monde sur qui tu déverses tant tes versets, tous aussi illisibles que peut l'être ton esprit perdu dans ton azur éthéré… Adieux, tous aussi beaux que vous semblez paraître ! »
1995/1998 -Retour au reportage de mode : dernières apparitions dans le vaste milieu des stylistes et modélistes, en qualité de photographe de défilé mais pour des collections très privées. Prises de vues effectuées sur les créations les plus représentatives de la fin du vingtième siècle. Rencontres nouvelles avec les nouveaux talents issus de l'école E.S.M.O.D, et travaux présentés dans le cadre des tendances nouvellement arrivées sur le marché du textile dans l'esprit du type ethno-techno.
1996/2003 -Reportage évènementiel :
« Les années en vogue. »
1996 -Il travaille en majeur partie avec l'agence tenue par le camerounais et ami proche, Jean Jaques N'SEKE : « En Vogue, Saint-Cloud ». Négociation des contrats sur les prises de vues à effectuer pour de multiples groupes et des entreprises importantes, qui font appel à ses services lors de soirées diverses (galas-conférences-séminaires).
Toutes ces multiples tractations lui permettent de davantage apprécier le petit monde des affaires qu'il cottoîe. A l'approche des requins de « l'Entreprise », il est de plus en plus intraitable en affaire. Gravitant peu à peu autour des carnassiers du « bizness », il s'impose sans la moindre hésitation et se constitue un presse book en…béton.
1997/2003 - rencontre et collaboration avec le directeur de l'agence de production « Casanuevas, Paris » Monsieur Eric Marshall. Il en devient son photographe pour diverses prestations événementielles au sein des localités avoisinant la capitale.
1997/2002 - Il travaille pour l'agence de reportage événementiel «Reportage Image, Paris » avec Rémi Blanchard. Travaux divers effectués sur les meneuses de revues parisiennes et prises de vues dans le monde des cabarets et dîners spectacles). Portraitiste approchant les personnalités hors du commun il photographie les travestis et le directeur « Chantaline », du cabaret Madame Arthur, les artistes du César Palace, les filles de La Belle Epoque, ou encore les patrons de Chez Ma Cousine sans oublier…M.
1998/2000 -Fin de siècle et de vingt ans de Mode en « Alternative ». Il clôt une longue série de photos de mode que celui-ci clôture sans regret, avec la styliste et amie hongroise Sylvia Hörvat-Charmet/Création L'heure des mimosas. Prises de vue de ses catalogues et un dernier portrait qui paraîtra pour représenter cette lauréate nominée au salon « Maison et Objets » à Villepinte.
2001 -Une page définitive sur le monde de la mode est tournée. Il signera celle-ci par une poésie illustrant le suicide d'une amie jeune mannequin, parmi des créateurs sans égards : « Prière pour une parure de mode.»
« …Finalement, la pauvre petite Lily aura définitivement fait sa colonne à la une…rubrique nécrologique !» achève de dire le texte.
1998/2004 -Manager Evénementiel/Photographe reporter. Il collabore et développe la section reportage pour Fuji France (Fuji-klm) dans la ville de Pantin 93.
2ème partie : Le mythe du pionnier photographe
« C'est un rêve tellement grand, que je ne peux le voir en entier. »
Edward Sheriff Curtis,
Photographe d'indiens d'Amérique du Nord
(1868-1952)
1999 -L'heure indienne, un temps de réflexion !
Tirant à son avantage son esprit intrépide il change ses directions pour n'en prendre qu'une seule, celle du monde des indiens de l'Amérique du nord. Il part sans trop savoir où l'aventure le pousse, photographier ses premiers portraits « noir et blanc » sur les populations natives. Il décide de ses nouvelles rencontres lors du Printemps indien de l'association Oklahoma-Occitania basée dans la petite ville de Montauban, région Sud Ouest.
Déjà, il voit apparaître son premier travail en parution d'un cliché, dans le journal que tient l'association…
Quatre années plus tard, il illustrera gracieusement d'un portrait du même indien de la tribu des kiowas, le livre sur une histoire du peuple Osage nommé « Le grand voyage de petit chef ». Le narrateur en est le professeur de mathématique en retraite, Monsieur Jean-Claude Drouillet. Il est le Président fondateur de cette association et l'homme qui l'accueillit le premier sur une terre belle et inconnue, celle de l'occitanie.
C'est une rencontre bouleversante pour le photographe de mode et de l'événementiel. Une de celles qui l'amène à bien réfléchir sur les vrais sens et les belles valeurs de la vie. C'est aussi le moment pour le jeune photographe qui semble avoir bien vécu, de reconsidérer son passé en voyant son futur advenir…
Il brille soudain en lui, tout à la vue du peuple natif qui se laisse entrevoir peu à peu, comme une nouvelle lueur d'espoir…Cependant, celle-ci apparaît si différente des autres lumières que lui voulait toucher.
3èmepartie : Transformation d'un mythe
« Il ne faut pas vous intéresser à comprendre le Monde, mais à y trouver votre chemin» (Albert Einstein.)
« L'espérance a été donné à l'homme pour qu'il se souvienne de l'éternité. »
LE BUREAU DES AFFAIRES INDIENNES A PARIS
1999 -Reportage et rencontre avec le Comité de Soutiens pour les Indiens des Amériques.
« C'est affirme-t-il, la plus grande et la meilleure agence événementielle que j'ai jamais rencontrée. Celle-ci est décisive pour mon avenir,à présent j'en suis persuadé ! »
Faisant paraître ses clichés dans le Lettre Nitassinan-C.S.I.A,
il recommence à photographier des hommes politiques parlementaires de tous horizons, tous ont un point en commun : ils sont natifs de l'Amérique du Nord…
Ils sont amérindiens !
Successivement, il commence à établir des portraits sur les élus des nations indiennes et sur les hommes les plus représentatifs des gouvernements tribaux. Il prend un plaisir très nouveau à photographier d'autres types d'artistes chanteurs, ceux-ci bien connus parmi le peuple indien (Bill Miller, Jack Anquoe, The Blackfire, Jay Bégaye, Sharon Burch, Wayquay, etc…)
Mais ce qui l'intéresse le plus particulièrement, c'est de converser et de photographier les militants pour le droit des populations autochtones. De 1999 à 2004, Il ira tirer plusieurs portraits de Bobby Castillo (un apache chiricahua) tout en apprenant à connaître le porte parole international qu'il représente pour le plus ancien prisonnier politique amérindien et leader de l'American Indian Movement des années soixante dix…Leonard Peltier. Sympathisant pour le L.P.D.C (Leonard Peltier Defence Comitee) et touché par le combat des deux hommes, il se rallie à la cause commençant à mieux percevoir la véritable histoire des indiens au travers des luttes menées par la nation sioux-lakota, le peuple navajo (dinéh, est 1868), et les autres communautés dispersées du sud-ouest de l'Arizona au grand nord de l'Alaska.
Il offre progressivement de son temps pour participer à la préservation et la défense des peuples amérindiens au C.S.I.A-Nittassinan (notre terre en inuit).
Au travers de cette organisation non gouvernementale sans profit qu'il considère quelque part comme son « entreprise » la plus belle, il manifeste le plus vif intérêt. Se lançant dans l'incroyable aventure qui se lie avec cet organisme, il s'affaire désormais à couvrir bon nombre de reportages à caractères multiples.
BROKEN RAINBOW
« UNE DESILLUSION QUI CONDUIT A L'ENGAGEMENT PERSONNEL »
1999 /2005 - Lors de la journée internationale de solidarité avec les populations d'indiens des Amériques, il découvre le monde réaliste des indiens de la nation Navajo : les Dinés ! …Et la cruauté qu'applique sur ces Amérindiens, le gouvernement des états Unis.
Tandis que tout en ce peuple reflète beauté, harmonie, plénitude et gaieté, il commence à peine à s'apercevoir de tout ce qu'il a coûté à cette nation pour en arriver à l'état de survie le plus total ! Il découvre au travers des documents utilisés pour illustrer ce film un vrai génocide !!!!…C'est un massacre qui perdure encore de nos jours qu'l qualifie très amèrement du pire des Ethnocides !
C'est là qu'il commence aussi à sentir toute l'importance de son talent et ce qu'il doit vraiment pouvoir en faire. Il décide donc de se servir du passé pour en montrer le présent et se dit vouloir faire le pont par le biais de la photographie. Il ne connaît réellement aucun photographe ni quiconque pour l'aider à se diriger sur ses propres engagements ni à l'appuyer au travers de ses véritables convictions.
Mais c'est son cœur qui le porte, c'est celui-là même qui lui lance le premier appel…
« Tu commences une nouvelle vie dès lors où tu viens de comprendre toute l'ampleur et l'importance de ton talent. D'abord tu figureras seul à croire en toi-même pour souvent te sentir isolé. Il est même possible que …Personne ne soit jamais là pour t'aider, mais croire toujours en toi sera ta seule monnaie d'échange. Il faudra donc ne jamais perdre de vue que par tes actes répétés, que grâce à chaque marche franchie, et au travers des terrains gagnés tu arriveras à vaincre sur toi et sur les autres, dans une confiance mutuelle. Et s'il t'arrive parfois de te sentir perdu je serai toujours ta petite voix…moi, ton cœur ! N'ais confiance qu'en moi ! Ne fies à personne et ne te voues à aucun dieu. »
2000 - Reportage et création : reportage et participation à l'élaboration de la comédie musicale « Mille et un soleils », avec la metteur en scène Monia Marouani. Il travaille à la photographie, la logistique, et le façonnage de l'affiche pour le spectacle.
La créatrice lui propose de racheter toute sa collection de la série « L'amour mixte », afin d'illustrer en exposition la présentation de sa production sur fond de musique orientale et hip hop. Sans hésitation, l'affaire est conclue.
La pièce voit le jour dans sa ville, salle Pablo Neruda à Bobigny, le18 mars 2000 dans le cadre des initiatives locales contre le racisme et la xénophobie. Son exposition de cinquante vues tirages noir et blanc, amène le public vers une réflexion à propos d'un problème bien connu mais cependant, abordé de façon positivement personnelle. Affichant tout un large éventail de couples mixtes sur de très grands formats, le photographe accentue le caractère de la soirée sur l'esprit de tolérance entre couples de races différentes.
2001 - La Galerie des Belles Majestés.
Continuant de travailler d'avantage étroitement avec le C.S.I.A et se sentant au jour le jour plus impliqué à la vue des informations qu'il reçoit, il crée sa première exposition indienne livrant au public les traits de plusieurs nations indiennes : « Peuples Amérindiens, ne vous rendez jamais ! »
Et c'est en découvrant un passage du livre de Jean Raspail (Journal Peau-rouge), que ne pouvant croire la citation «… La princesse Nowadonah s'habillait au musée des majestés mortes… » Il décide d'intituler en grosses lettres « La galerie des belles Majestés ». Pour le photographe qui s'engage, les vieux guerriers immortalisés sur films et clichés par le chercheur Edward S. Curtis ne sont jamais morts. Car de nouvelles générations on renaquit depuis, vêtues différemment, combattant autrement, mais toujours aussi…majestueusement !
Variant ses portraits sur le thème identique afin de toujours élargir sa belle galerie, il parle de graviter autour d'autres peuples premiers en comptant plus tard parmi ceux-ci les kazakhs chinois, les mongols, les aborigènes, bien d'autres encore et les lapons Samis qu'il a l'intention de retrouver…trente ans après son premier voyage à la découverte des nomades du grand nord. C'est semblerait-il pour lui, la façon la plus naturelle de refermer la boucle, car c'était ici, tout au cœur de la Laponie qu'avait sans qu'il ne le sache, bien démarré sa tache originelle.
2002 - Diffusion de ses tirages originaux, de quelque poster et de cartes postales, dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les indiens des Amériques, le 14 octobre annuel.
En accord avec le C.S.I.A, l'entière vente de ses cartes imprimées repart en bénéfice total pour le soutient de la campagne, à Flagstaff Arizona « Save the peaks ».
«Ce projet contre lequel nous luttons est fait pour fabriquer de la neige à partir des eaux usées et développer une station de ski sur notre église. C'est un projet qui viole nos droits de l'homme. Que le service des forêts le soutienne prouve l'intolérance religieuse dont nous avons été victimes par le passé et dont nous souffrons encore aujourd'hui. » (Jones Benally, homme médecine traditionnel diné). www.savethepeaks.org
Les gains de ses ventes sont aussi en partie reversés chaque année par le C.S.I.A dans le cadre d'autres campagnes de soutient divers pour la préservation et la lutte des peuples en voie d'extinction.
2002/2004 -Expositions principales de la Galerie des Belles
Majestés
Salon d'Automne 2002 (Auteuil) -Cinéma André Malraux (Bondy)- Centre Culturel Georges Pompidou (Vincennes) -Espace Culturel Canal 93 (Bobigny) -Maison du patrimoine (Montauban) -La bisonnerie du Palais (Bourganeuf) -Galerie Charlemagne (Bois-Colombes)
2002/2004 -Expositions principales (liste à compléter) :
Les Carmélites de la transfiguration, au Havre : Prise de vues en noir et blanc, dans le cadre du jubilée de sœur Thérèse du cœur de Marie. Recherches personnelles sur le monde des Carmes aidé par la mère Prieur et les sœurs.
Présentation du thème « -Si tu avais le don de Dieu. »
Exposition présentée au centenaire du Salon d'Automne.
Mazal Tov chez les Hassidims loubavitchs. Travail sur la Bar Mitzvah.
Bharata-Nathyam, selon les livres sacrés de l'Inde la danse est d'origine divine.
La grande nuit des Ragas (musiques de l'Inde)
Paris- Little Bombay.(le petit monde de l'inde)
Sri Manicka Vinayakar Alayam /La grande fête annuelle du dieu Ganesha ; intérieur des temples indous.(Paris, communauté indoue)
Buda empeste ! La grande crue de Budapest. (Hongrie)
La grande procession à la vierge (Portugal)
« AU-DELA DES QUATRE COINS DU MONDE »
LA VOIE VERS LA BEAUTE.
2003/2004 Ce sont désormais de grandes traversées sur les chemins sinueux et dangereux de la réserve « The Rez », C'est aussi l'occasion pour le photographe de rencontrer une foultitudes de navajos, se liant peu à peu sur place avec les natifs du sud ouest des U.S.A
C'est… « La voie vers la beauté »
2004 -De retour à Paris après un second voyage, Franck T. Pinero met en place son projet d'exposition à propos de « la voix vers la beauté ». Il se dit qu'il doit attendre de la présenter à quelqu'un qui pourrait venir de très loin…avant de simplement, la proposer.
Puis il trouve une réponse à la capitale en la personne de Laura Tohe, femme écrivain de la nation Diné qui consultant le book du photographe à propos de son peuple…acquiesce, la proposition d'un livre en collaboration mutuelle. Et lorsque la conversation des accords et désaccords s'engage sous l'œil inquiet du Cinéaste, le photographe conclu cette entrevue en remerciant l'auteur navajo d'avoir offert un titre pour sa prochaine exposition. Il lui tendra aussi à titre de présent et de remerciement, le C.D rom dont il illustre par ses photos de tribus amérindiennes diverses, le programme sur la décennie internationale des populations autochtones. Celui-ci vient tout juste de paraître, il est édité par le laboratoire d'Anthropologie Sociale du Centre National de la Recherche Scientifique et l'U.N.E.S.C.O