A 30 ans, Fico a déjà une réelle expérience et une technique qui lui permet d'être à l'aise dans de multiples domaines photographiques. Pourtant la jeune photographe préfère privilégier l'émotion. « Je marche essentiellement à l'instinct. Je trouve intéressant d'allier la proximité du sujet à une composition graphique, à la manière d'Ellen Von Unwert ». Hédoniste dans l'âme, Fico explore tout ce qui touche l'être humain. Proche de ses sujets, elle fait vivre des tranches de vie, des portraits avec un regard qui lui est propre. «J'ai un intérêt particulier pour ce qui se passe en coulisses et en backstages. Des défilés de Christian Lacroix au quotidien d'une vieille dame inconnue, j'aime éclairer ceux qui travaillent dans l'ombre ou dans l'anonymat. C'est une manière pour moi de leur rendre hommage».
Tête brûlée, Fico à 12 ans expliquait déjà qu'elle deviendrait photographe. Obstinée, elle plaisante en plaignant ses parents à qui elle donnait du fil à retordre pour rester sur les bancs d'école. Et pour cause, à 16 ans, ce petit bout de femme collaborait déjà pour le journal de sa région et d'autres quotidiens locaux. Insatiable, elle troque rapidement ses livres contre une vie de bohême. La majorité en poche, Fico enchaîne les tournées d'artistes (Simple Mind, Texas, The Silencers) pour Sony Music et BMG France. Rapidement, elle bifurque vers la mode où elle collabore avec les plus grandes agences : Karine, Metropolitan, Elite... La presse, la pub, la reproduction, le studio, tout sourit à Fico qui explore avec talent de nombreuses facettes du monde photographique avant de s'attacher définitivement au reportage.