L'exposition retrace le parcours effectué par le duo Felten-Massinger. Leur collaboration commence le jour où elles décident de transformer une caravane de tourisme en grand sténopé.
Avec cette « Caravana Obscura », elles sillonnent les routes de Belgique et d'ailleurs depuis vingt ans et leurs photographies transcendent les paysages.
Christine Felten (née à Mouscron en 1950) et Véronique Massinger (née à Bruxelles en 1947) ont, toutes deux, fréquenté l'École Supérieure des Arts de l'Image « Le 75 ». En 1988, dans le cadre d'un projet aux Ateliers de la rue Voot elles construisent une caméra obscura de 3m x 2m x 2m présentée à la Marlagne. Un an plus tard elles transforment une caravane de tourisme en sténopé : la Caravana Obscura . Elles commencent alors un travail en commun sous le nom de Felten-Massinger. Sillonnant les routes de Belgique et d'ailleurs (elles représentent notamment la Communauté française lors de la XXVIe Biennale de São Paulo au Brésil avec un projet photographique en partie brésilien) elles réalisent de grandes photographies en prise directe sur papier couleur inversible. Elles obtiennent donc, directement une image positive unique.
Fruit d'une vision double, les images de Felten-Massinger résultent de leurs multiples repérages mais aussi de leurs discussions.
La caravane est bien sûr symbolique sinon de l'errance du moins d'une course sur les routes, à travers les régions, les pays et les paysages. Chez Felten-Massinger, la caravane, placée dans divers sites du monde (Bruxelles, Ipanema, Paris…), sert à fixer. Fixer des images, des paysages.
Son emplacement savamment choisi, minutieusement calculé, elle demeure sur place un long temps, obéissant à une durée elle-même précisément comptée: le temps de fixer l'image d'un paysage. La caravane n'est plus, ici, l'habitation qui se déplace, la demeure mouvante mais elle devient une machine qui capte l'environnement, sa paroi intérieure est doublée d'une feuille photosensible, seul un trou infime sert d'objectif, es...
Cette nouvelle année verra le maintien de notre position de résistance à travers une proposition unique, mais évolutive, autour d'artistes Contemporains invités et de Photographies Historiques, à suivre à partir du 10 janvier, avec quelques îles: expositions monographies, invitations à comissaire extérieur, et évèbement ponctuels. C'est à l'écart des tranches de réel à l'emporte pièce et des flagoneries décoratives que s'engage le vrai travail du regard, quand il est happé sous la surface lisse de la photographie par des profondeur inattendues, ou que nonobstant les limites du cadrage l'ouverture au monde y est vertigineuse, ce saisissement de l'oeil transmet à tout le...