Fabien Verschaere

Fabien Verschaere

#Photographe
Fabien Verschaere (…) est devenu en une décennie à peine une figure incontournable de la scène artistique. Son style dénote, pour le moins, qui tient à la fois du graphe, de la figuration enfantine, de la fresque, de l'écriture de type accumulation, du modelage débridé. Le contenu de son ¦uvre, de même : ici s'agite et se multiplie à grande vitesse, sous forme dessinée ou tridimensionnelle, un peuple de personnages bizarres échappés d'on ne sait quel enfer bruegelien surpeuplé, univers insolite d'un Jérôme Bosch qui aurait élu domicile au château de la Belle au bois dormant ou non loin du village des Schtroumpfs. Autre caractère de cette ¦uvre hors norme, déjà largement fournie, sa référence constante au conte de fées des temps jadis, avec une peuplade en rapport crayonnée, peinte ou modelée avec une invention permanente et un art étonnant du transformisme. Chevaliers, princesses, anges et démons, fantômes, personnages légendaires ou fantastiques, monstres divers semblent traités pour l'occasion par un Tim Burton qui aurait oublié ses ferveurs néo-gothiques pour laisser libre cours à son imagination plastique.
Enfin, l'essentiel, qui ne tarde à transparaître tant la figure même de l'artiste, omniprésente, s'impose très vite comme le pivot de l'¦uvre : l'autoportrait.*