L’exposition emprunte son titre au film de Laetitia Benat, Indian Summer, 1997, présenté dans un des premiers programmes IDEAL à l’Espace Croisé en 1999. IDEAL est un titre générique, inventé pour rassembler des oeuvres qui nous ont séduites, sans souci de tisser de liens entre elles. Cette forme de remémoration et d’hommage remet en situation des rites plus ou moins explicites, interprétés par des acteurs, des figurants ou par les artistes eux-mêmes.
Dans cette sélection de films français et anglais, la notion d’étrangeté se déploie à travers des captations d’images qui oscillent entre documentaire et fiction. Des frontières poreuses glissent entre art conte...
Le travail photographique et vidéo de Fabien Rigobert aborde, à travers le prisme de la théâtralisation du quotidien, une réflexion sur le rapport existant entre l'identité du sujet et le reflet de l'image. Au sein de ces scènes, la lecture de l’image se trouble, on ne sait plus alors ce qui se joue à cet instant précis, hésitant entre proximité et distance des sujets. Ils sont là, occupent le même espace, et pourtant rien ne laisse présager d’une quelconque intimité, les regards ne se croisent pas, les corps sont distants, les contacts rares. Dans une extrême sophistication, l’image fixe ces moments de repli, de tension ou d’attente.
Ce sont ces mêmes problématiques inh&eac...
L’Espace Croisé fête ses quinze ans et réunit dans une même exposition une sélection d’œuvres produites par le centre d’art contemporain.
Des installations vidéos et des photographies sont regroupées selon un principe de rebondissements tissés au fil des ans, après la nouvelle installation d’Ariane Michel, La Ligne du Dessus, 2010. À travers ces œuvres, l’Espace Croisé retrace un premier bilan de son histoire et met en avant son activité de soutien à la production artistique. Certaines productions ont fait l’objet de commandes (Alain Bernardini, Serge Lhermitte, dans le cadre des villes d’Art et d’Histoire du Nord-Pas de Calais). D’autres sont le résultat de ...
L’Espace Croisé présente la dernière série photographique de Fabien Rigobert Predicament produite par le centre d’art contemporain. Depuis 2003, il instaure dans ses photographies et dans ce qu’il nomme « programmes de photographies » des situations de troubles entre les personnages qu’il met en scène. Acteurs professionnels ou figurants participent selon les opportunités à ses dispositifs étudiés. Il convoque ensemble des protagonistes mais comme pour mieux les isoler. Il n’existe en effet aucun contact physique, aucune interaction des regards, aucune complicité ou dualité entre eux. Chacun est relégué à un repli intérieur. Un profond malaise, un sentiment d’incommunica...