Demis COURQUET-LESAULNIER

Demis Courquet-lesaulnier

#Photographe
Attiré par l’univers de la photographie dès l’adolescence, cet autodidacte se cherche pendant des années au travers d’autres univers artistiques avant de revenir à ce qui motive désormais ses choix de vie : la photographie.


L’expression d’une dualité :

La force de ses œuvres réside dans sa capacité à exprimer graphiquement le côté sombre et lumineux de l’être, les forces contraires qui nous animent tous, qui nous tiraillent dans un sens ou dans un autre. Les éléments naturels servent sa quête, l’aident à exprimer ce à quoi il est confronté : des choix à faire, le deuil d’une vie pour un futur qu’il ne peut anticiper.La force de la nature, travaillée aux filtres de son objectif sert sa cause.

Ses œuvres ne peuvent laisser indifférent qui les regarde ; certaines peuvent interpeller, bousculer voire déranger mais voilà, quelque chose se passe. On peut s’interroger sur le sens de certaines photos mais peut-être qu’il n’y a pas nécessairement de sens à y trouver. L’émotion, née de la rencontre de son expression artistique et de notre sensibilité sera unique mais la lecture de chacune de ses photographies sera plurielle.


Lorsque l'écriture cinématographique s'allie au pouvoir des mots :

Une photographie de Demis c’est un espace cinématographique flashé au hasard. Il nous fait entrer dans une histoire dont nous ne connaissons ni le début, ni la fin et ouvre la porte de notre imaginaire en nous invitant dans un monde créé par la force de nos émotions. Le spectateur est happé dans un univers fantasmagorique où la réalité flirte sans cesse avec l’onirique et le mystique.

Ses titres souvent très complexes ou obscurs agissent et interagissent avec la photographie, ils créent un jeu de miroirs, sorte de kaléidoscope calligraphié dont la présence n’est pas forcément de justifier son interprétation.
Si le mot est écriture, il est également lecture et sonorité. Les titres peuvent être lus pour comprendre le sens des photos mais également pour être scandés comme une mélopée, une suite de sons incantatoires qui viennent éclairer et transcender la lecture de l’œuvre. Ils sont nécessaires à une lecture parfois décalée de la photographie, telle une seconde caméra qui apporterait un nouvel éclairage, une nouvelle vision distanciée d'un même objet.

Les lectures de ses œuvres sont multiples car elles font appel à tous nos sens. Bien sûr à notre vue et à notre ouïe par la lecture de ses titres, mais également à notre capacité à créer un monde odorant et tactile selon les codes qu’il nous donne : la nature, le froid, le vent, le rugueux, l’humide, le doux, etc. C’est un univers que Demis nous propose, son univers, complexe, envoûtant, parfois effrayant ou même à l’opposé attendrissant, mais voilà il nous parle.



Myriam MEYER