"L'art est une manière comme une autre de proposer des réponses, mais dans le but incertain de soulever des questions"
Photographe, peintre et artiste digital, Christophe Calado s'inscrit dans une nouvelle génération de plasticiens autodidactes.
Ses premiers travaux picturaux sont influencés par l'Arte Povera ainsi que par sa rencontre avec le philosophe Francesco Paolo De Sanctis avec lequel il entame une longue correspondance. Né en 1983 près de Saumur, il s'initie aux arts graphiques de 1999 à 2001. Par la suite il collabore avec diverses compagnies théâtrales sur des projets de mise en scène et de conception de machines. Parallèlement il suit un enseignement artistique à Toulouse puis à Rennes, où il se spécialise dans les techniques de création numérique. Cependant il prend ses distances avec cette formation qu'il juge trop académique. L'année 2007 est marquée par son premier voyage dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, qui signe 4 ans de recherches sur la catastrophe. Cette réflexion se rattache aux questions de dilatation de l'espace présente dans l'oeuvre de Michel De Certeau. Cette expérience marque une étape charnière dans sa production, qui s'affirme par une esthétique méphitique.
Dès lors, son propos artistique se véhicule via l'outil photographique, grâce auquel il entame une réflexion sur les distorsions de l'image dans les mass-media. Ses problématiques se tournent vers le degré de crédulité des masses. La création de ses productions se structure ainsi autour de l'influence de l'image dans la société de l'information. En 2009, il reprend la série des "86 ersatz", à travers laquelle il travaille sur un processus de brouillage de la datation photographique.