Christian Barani

Christian Barani

#Photographe
Christian Barani est né en 1959 sur les bords de la Méditerranée. Face à la mer et aux milieux des oliviers. Il termine ses études par une maîtrise à la Faculté de Sciences Economiques de Nice. Dans les années 80, il s’installe à Paris, suit une formation où les critiques des Cahiers du Cinéma et les nouveaux artistes de l’art video lui ouvrent des horizons inespérés. Il découvre l’art video. En 1990, il fonde à l’école Nationale Supérieure de Création Industrielle, le département Images en Mouvement et y enseignera durant plus de 16 ans. En parallèle, il réalise ces premières vidéos. En 2000, il co-fonde, avec Véronique Barani et Sabine Massenet, une structure de diffusion de vidéos d’artistes "estceunebonnenouvelle" qui va regrouper plus d’une centaine d’artistes internationaux et une collection comprenant plus de 500 films. Cette structure a organisé en moyenne un évènement par mois, en France et dans le monde.
Ses premières vidéos, dans les années 90 questionnent le médium video. Incrustation, rapport à la peinture et à la poésie constituent l’axe de recherche. L’arrivée du format DV bouscule sa relation aux images en lui permettant d’acquérir une très grande liberté de production. Un autre enjeu apparaît : l’altérité. Depuis 1997, les vidéos de Christian Barani questionnent et déconstruisent les codes du documentaire. Il est question d’expérience engageant un corps/caméra dans l’espace et non de documentaire ou de fiction.
Christian Barani choisit les lieux où il veut travailler. Souvent des lieux où personne ne va, délaissés par les représentations artistiques. (10 ans sur le Kazakhstan, sur le Népal, la Namibie, l’Ethiopie…). Il repousse l’évènement. Face à cette liberté, il s’impose une règle du jeu très stricte ; basée sur le hasard, l’improvisation et le plan séquence. Pas de scénario, pas de préalable. L’improvisation provoque une tension performative qui aiguise le regard. Le film se construit en filmant, dans ce rapport d’un corps/caméra explorant l’altérité et les espaces. La marche et souvent la dérive, sont utilisées comme vecteurs potentiels de rencontres. Tout se joue dans l’instant. Jamais une séquence n’est tournée deux fois. Ce qui est advenu et advenu.
Un matériau est récolté lors de ces expériences, sans poser la question de la forme finale du projet. Il n’y a pas de projet à priori. Différentes formes peuvent voir le jour : film linéaire, installation, performance…