Née en 1984 en région parisienne, vivant un peu ici et ailleurs en même temps, Caroline Keî saisit les instants au vol de ses voyages en France et à l'étranger. Elle nous emmène dans un univers à mi-chemin entre l'onirisme de Sofia Coppola, l'imaginaire de Lewis Carroll et la poésie narrative des Haikus japonais.
C'est en 2008, après un an d'expériences photographiques en chambre noire, qu'elle découvre la lomographie : des appareils photos légers qui ne se prennent pas au sérieux et qui deviendront ses parfaits compagnons de route.
L'essentiel se trouve à l'extérieur, il n'y a pas d'intermédiaire ni de retouches préalables, la relation entre ses émotions et l'instant qui passe est authentique. Tantôt aériennes, aquatiques ou végétales, ses photographies sont un carrousel de la nature. Des bleus éthérés aux roses éclatants, en passant par de subtiles nuances lumineuses, les éléments fusionnent en un flou énergiquement poétique.
Elle nous transporte de l'autre côté du miroir, là où la notion d'échelle se trouve bouleversée : les petites fleurs bleues ressemblent à une forêt d'eau, les fenêtres sont recouvertes par l'océan et les gens volent au beau milieu d'immenses roseaux.
La nature est pour elle la toile ou elle invente de nouveaux paysages, ceux de notre inconscient. La lumière, métaphore du rêve vient briser la dualité de l'être pour former un tout, une harmonie, un équilibre universel.
Un voyage intemporel qui nous invite à voir plus loin. Les limites de son monde se vaporisent à l'infini d'un horizon, mêlant ciels et terres, insaisissables.
Un enchevêtrement d'espaces où elle dessine son rêve : un ailleurs. Essentiel.