Bruno LIFFRAN

Bruno Liffran

#Photographe
Je m'appelle Bruno LIFFRAN. Je suis né le 3 août 1953, j'habite Paris.

Mon rapport à l'art, tout particulièrement les arts visuels, est une composante essentielle de ma vie bien que j'exerce une profession à priori très éloignée du monde de l'art.

La pratique artistique est une mise en abîme de soi à travers l'interrogation des relations complexes que chacun entretient avec son histoire personnelle et son rapport au monde.

L'instant où dans l'obscurité de la chambre noire se forme et parfois disparaît l'image en est la métaphore

A travers la pratique de la photo, je regarde et interroge le monde qui m'entoure mémorisant les lieux et les êtres.

Au départ, la photo était surtout pour moi l'expression d'une volonté de possession du monde à travers l'inventaire, par définition jamais achevé, de ses beautés.

Ma pratique a cependant évolué en se détachant d'une approche étroitement documentaire.

Le choix du moyen-format argentique, la préférence donnée aux poses lentes et le travail de laboratoire m'ont permis de réfléchir sur la composition, la lumière et la prise en compte de la dimension poétique de l'acte photographique inscrite dans la recherche d'une intemporalité. A ce titre, j'apprécie tout particulièrement les prises de vue nocturnes sur trépied.

Le négatif est un support que l'on peut interroger et réinterpréter au fil du temps différemment selon sa propre subjectivité tout en connaissant les limites de l'exercice imposées par les conditions de prise de vue.

Je scanne mes négatifs et les retravaille sous Photoshop, n'hésitant pas à les recadrer et à les retoucher mais toujours dans le respect de la "matière photographique".

A propos des grands maîtres de la peinture, on dit que le " temps peint". En photographie, il en est de même. Il faut savoir laisser le temps agir pour formuler des propositions ou approches différentes. Le travail sur le négatif est essentiel.

Cette orientation est aux antipodes du tout numérique où l'immédiateté du résultat abolit cette mise à distance qui me parait nécessaire à une authentique création. Le regard immédiat est rarement un regard juste;


Deux expériences photographiques essentielles pour moi:

- Prague
- L'Inde

Je suis allé à Prague cinq fois pour de courtes périodes, le plus souvent en hiver ou au début du printemps, fasciné par la juxtaposition des mémoires multiples de cette ville qui reflète à elle toute seule la complexité de la Mitteleuropa et par sa beauté cinématographique.

L'Inde (1 seul voyage pendant quatre semaines d'ouest en est sur les pas des pèlerins) m'a permis de me confronter au regard de l'autre dans ma pratique photographique. En occident, comme dans les pays du Maghreb, la présence de l'appareil photo suscite souvent méfiance voir hostilité, étant vécue comme un acte d'appropriation de soi. Rien de tel en Inde où la présence d'un étranger suscite souvent curiosité et bienveillance comme en témoignent les regards des indiens. J'ai aimé aussi ce pays pour ses contradictions et son rapport particulier au temps.

Je pratique également depuis mon adolescence la peinture. Si c'est également un travail sur la mémoire et la forme, les modalités sont différentes de ma pratique photographique. Très généralement abstraits, ces tableaux privilégient les effets de matière et de transparence ;


Mes photographes préférés:

- Paul Strand
- Edward Weston
- Brassaï
- Ara Güler (photos d'Istanbul)
- Josef Sudek
- Françoise Huguier
- Pentti Sammallahti
- Michael Kenna

Mes deux sites web:

http://www.memoires-de-prague.fr/web_acappella/index.html
http://www.brunoliffran.com