Passionné depuis toujours par la photographie, j’ai commencé ma carrière très tôt. D’abord, en tant qu’amateur, dans le cercle familial où j’étais, pour de longues années, le « photographe de la famille ». D’ailleurs, j’étais le seul autorisé à utiliser « le très précieux » appareil photo de mon père.
Le déclic, je l’ai eu en 2011 grâce à la révolution du Jasmin. Cette dernière m’a permis de découvrir l’autre sens de la photographie et surtout le pouvoir immesurable de la photo. Je me suis rendu compte qu’être photographe est une responsabilité et que photographier est une mission. N’est-ce pas, entre autres, grâce aux photos que l’émeute s’est transformée en révolution et que le mot Tunisie a résonné dans les quatre coins du monde ?
Pour moi, être photographe c’est être engagé et défendre une cause. C’est cette approche et cet esprit-là qui m’a accompagné durant le projet « Don’t forget us », et m’accompagnera pour toujours.
Appareil photo en main j’ai parcouru plusieurs villages des plus éloignés de la Tunisie non pour être un simple témoin de la misère dans laquelle vivent des milliers de Tunisiens, mais plutôt pour les défendre et participer, tant que je peux, à l’obtention de leurs droits.
