Alberto Sartoris

Alberto Sartoris

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Alberto Sartoris est né le 2 février 1901 à Turin, 1, via dell'Esposizione. Peu de temps après, sa famille déménage en Suisse, à Genève, où son père Giovanni, sculpteur en bois, ouvre un laboratoire et collabore avec de nombreux architectes.
De 1907 à 1914 Alberto fréquente l'école primaire et de 1914 à 1916 l'école professionnelle, où des cours théoriques et pratiques sont donnés pour des différents métiers.
En 1916 il s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts, où il fréquente le cours préparatoire en première année et puis le cours d'architecture pendant deux ans. Il est l'élève d'Henri Gallay, architecte et professeur de géométrie, qu'il reconnaîtra pendant toute sa vie comme un de ses maîtres. Toujours à Genève, il fait un stage dans l'atelier de Guillaume Revilliod et Maurice Turrettini. En 1919, il participe à sa première exposition, présentant des dessins de perspective et de théorie des ombres réalisés pendant et après l'école. Une fois celle-ci terminée, il passe à Zurich, pour y être admis à la faculté d'architecture de l'Ecole Polytechnique. Il se prépare en dessinant des détails architecturaux et de construction, mais, dans une période de conflits sociaux, est renvoyé à Genève.
L'Exposition internationale d'art moderne, qui a lieu à Genève dans le Bâtiment Electoral du 26 décembre 1920 au 25 janvier 1921, lui permet d'entrer en contact avec les avant-gardes internationales et en particulier avec le futurisme et F. T. Marinetti, présent à l'exposition. Entre 1920 et 1921, il substitue un architecte dans le travail de restauration du château de Rougemont, en Suisse; et puis il fait son service militaire à Turin.
En 1922, il s'établit à Turin où, en février de la même année, il épouse Zoe Giovanna.
Il entre dans l'atelier d'Annibale Rigotti, un autre de ses maîtres, chez lequel il restera jusqu'à 1926. Il poursuit son auto-formation s'adonnant au dessin, même d'après nature, et à la conception. A cette période remontent les études sur le baroc piémontais et les compositions funéraires. Il entre en contact avec Raimondo d'Aronco et vers1924 il travaille pour lui à Udine.
Entre 1924 et 1925 il conçoit et réalise à Turin, en collaboration avec Felice Casorati, le Théâtre privé de Riccardo Gualino.
Les lavis des maisons pour artistes remontent à 1925-1926.
En 1926 il commence à collaborer avec la revue « Das Werk » et en novembredécembre de la même année il devient un membre de la commission organisatrice de l'exposition des Vedute di Torino, promue par la Società di Belle Arti Antonio Fontanesi, où il présente également le projet d'amènagement de la place du Stadium. Sur la même aire du Stadium de Turin il projette, après quelques mois, la Cité Universitaire.
En février 1927 il organise l'exposition Artistes italiens contemporains, au Musée Rath de Genève: Sartoris y présente quatorze oeuvres, parmi lesquelles le lavis des moulins d'Isles-sur-Suippe, des compositions funéraires, les lavis des maisons pour artistes et pour le collectionneur.
Toujours en 1927 il est commissaire pour le Piémont à l' Esposizione internazionale di arti decorative de Monza, dans le cadre de laquelle il réalise avec Felice Casorati, dans la Contrada delle botteghe , la Macelleria. Au mois de mai il dessine deux perspectives de quartiers à Genève et à Annemasse et en octobre « Il Nazionale » publie la perspective du Bar futurista.
Au printemps 1928 il réalise le Padiglione delle Comunità artigiane (Pavillon de l'Artisanat), né comme Edificio per gli artieri del mobile e del ferro , dans le Parc du Valentino à Turin, dans le cadre de la Mostra dell'artigianato moderno promue par la Fédération des Artisans au cours de l' Esposizione per il IV centenario della nascita di

Emanuele Filiberto e il decennale della Vittoria.
Au mois de mars il est présent avec seize planches dans la salle IVe, dédiée aux architectes de Turin, de la Prima esposizione italiana di architettura razionale au Palazzo delle Esposizioni de Rome. Parmi les dessins présentés il y a: l'axonométrie de la solution articulée pour le Pavillon de l'Artisanat, l'axonométrie de la première solution pour la Cité Universitaire de Turin, la perspective centrale du projet du Stadium, des « cellules ouvrières et commerces en série » et un « type de petite maison ».
Du 25 au 29 juin 1928 il participe à La Sarraz au premier des Congrès internationaux d'architecture moderne (CIAM), figurant parmi les signataires de la déclaration finale. Il fait partie de la Commission internationale pour la réalisation du problème architectural contemporain (CIRPAC) et il est chargé, comme délégué italien avec Carlo Enrico Rava, de la formation du Gruppo Nazionale. Pendant cette année et l'année suivante il publiera une série d'articles sur les thèmes débattus pendant le Colloque (la maison ouvrière, la standardisation, l'urbanisme) et de promotion de la CIRPAC.
Toujours en 1928 il réalise avec Gigi Chessa la décoration de la Salle des gravures de la Biennale de Venise. En octobre-novembre il participe à la Prima mostra di architettura futurista (Première exposition d'architecture futuriste) organisée par Fillia au Salon d'honneur de la Società Promotrice di Belle Arti, toujours à Turin. Parmi les 23 oeuvres qu'il expose figurent plusieurs dessins pour le Pavillon de l'Artisanat, les axonométries d'un « type de maison rationnelle », et de « cellules d'habitations », la perspective des Centrali editrici, la perspective du Bar futurista, la maquette en bois de la Tomba di Guido Soria et des « architectures normalisées pour une métropole moderne ». Dans le catalogue de l'exposition, Fillia republie un texte de Sartoris sur la standardisation.
Vers la fin de 1928, il quitte Turin et rentre à Genève. A cette période remontent les premiers contacts avec Theo van Doesburg.
1929 marque le début de la collaboration à de nombreuses publications de Fillia:
pendant cette même année il est rédacteur en chef de « La città futurista », où il présente en avril, dans le premier numéro, l' Edificio per abitazioni, uffici e studi et en juin les deux Cellule economiche pour la banlieue de Turin, déjà publiées l'année précédente et qu'il va proposer à nouveau en 1932 comme « casette per artisti » dans « La città nuova ». Il présentera ensuite d'autres écrits et matériaux dans les deux volumes édités par le peintre futuriste La nuova architettura (UTET, 1931) et Gli ambienti della nuova architettura (UTET, 1935).
En juin-juillet 1929 il expose cinq oeuvres, parmi lesquelles les Cellules Ouvrières, à l'exposition 21 artistes du Novecento italien, dont il est membre du Comité de direction, à la Galerie Moos de Genève. Au mois d'août de la même année il entame sa collaboration à « La casa bella » avec un article sur les éléments de la nouvelle architecture. A septembre il participe au Congrès international du cinema indépendant au château de La Sarraz et entre le 23 et le 28 octobre au deuxième CIAM de Francfort.
Entre le 27 décembre 1929 et le 9 janvier 1930, il est le seul architecte, avec Sant'Elia, présent à l'exposition Peintres futuristes italiens, à la Galerie 23 de Paris, où il expose dix oeuvres, parmi lesquelles le Théâtre d'avant-garde et une « villa rationnelle ».
Dans la même période Sartoris, présenté dans le catalogue comme le représentant du groupe Novecento en Suisse, est chargé de sélectionner les oeuvres pour l'exposition Moderne Italiäner, qui a lieu entre le 5 janvier et le 2 février 1930 à la Kunsthalle de Bâle et où il présente lui-même trois planches.
De mars à mai de la même année, il participe avec huit oeuvres, parmi lesquelles une axonométrie de « la résidence pour un peintre cubiste », à l'exposition Artisti della nuova Italia. Kunstler des Neuen Italien à la Kunsthalle de Berne.

A 1930 remonte le projet pour la villa cittadina del pittore cubista J. S. van Berchem à Auteuil, présenté au mois d'avril dans la section consacrée aux projets de villas d'architectes contemporains à la Villa Reale de Monza, dans le cadre de la IV Triennale delle arti decorative e industriali moderne.
Entre le 18 avril et le Ier mai il participe avec trois oeuvres, parmi lesquelles la maisonatelier pour le peintre cubiste, à la première exposition internationale du groupe Cercle et Carré à la Galerie 23 de Paris. En septembre Sartoris futuriste est dans le comité d'honneur des hommages pour Sant'Elia.
Toujours en 1930 il publie, outre des articles sur l'architecture rationnelle (en donnant également une définition d' « architecture » dans le premier numéro de « Cercle et Carré »), sur l'élémentarisme (dans « Belvedere »), la ville jardin et la maison ouvrière, le petit volume Antonio Sant'Elia (dédié également au mouvement élémentariste) et collabore à un ouvrage collectif dédié à Robert Mallet-Stevens.
Après avoir déménagé au château de Glérolles à Rivaz sur le lac Leman et s'être séparé de Zoe, en 1931 Alberto Sartoris projette Notre-Dame du Phare, la maison pour le docteur Breuleux et le quartier intensif avec « immeubles en crémaillère », comme il sera défini l'année suivante dans « Werk» .
Au mois de février son nom figure dans la liste, dressée à Meudon, du nouveau groupe réuni autour de Van Doesburg, qui mourra le mois suivant. A cette occasion, Sartoris publiera en septembre, dans «Das Werk», Pour Theo van Doesburg. Au mois de mai il participe à Paris à la deuxième exposition de l'Union des Artistes Modernes et toujours en 1931 il devient membre d' Abstraction-Création.
1932 est une année particulièrement féconde: en avril, chez la maison d'édition Hoepli, il publie la première édition de son manifeste, Gli elementi dell'architettura funzionale, illustré par la Sintesi panoramica dell'architettura moderna, un vaste répertoire iconographique. Il expose des axonométries, qui seront ensuite présentées également à la Galleria d'Arte de Rome dirigée par Pietro Maria Bardi, à la Galleria del Milione de Milan; en outre, le Musée Jenisch de Vevey lui consacre une exposition.
Il entame une collaboration avec « La città nuova » de Fillia où il propose les thèmes de la construction monumentale, de la nouvelle architecture des églises et de l'architecture des jardins.
Remontent à 1932 : la construction de la chapelle du Bon Conseil de Lourtier, les deux projets, dont le deuxième sera réalisé par d'autres en 1933, pour la Maison du peuple de Vevey et le projet pour l'Eglise de Sarreyer.
En 1933 il collabore avec « Futurismo » à Rome et « Quadrante », de Bontempelli et Bardi, à Milan, et il écrit dans « La terra dei vivi », toujours invité par Fillia, sur les toits plats. En décembre il expose à nouveau à Rome chez la galerie Al Bragaglia fuori commercio, dirigée par Anton Giulio Bragaglia.
En 1934 il conçoit et réalise la maison pour la viticultrice Morand-Pasteur à Saillon. Il collabore à la nouvelle série de « La città nuova » et à « Stile futurista ».
En 1935 il publie la deuxième édition augmentée de Gli elementi et réalise l'intérieur du Cercle de l'Ermitage à Epesses, club privé sur la côte du Lac Léman.
Entre 1935 et 1936 il participe à deux cycles de conférences pour faire connaître la culture italienne et l'architecture fonctionnelle d'abord en Argentine, puis en Uruguay, Paraguay et Pérou.
En 1937 Raffaello Giolli lui consacre une monographie. Le 17 janvier Sartoris publie su « L'Italia », qui sort en même temps dans plusieurs villes, Terragni plagia Terragni o i doveri dell'onestà, un article où il conteste l'accusation de plagiat concernant le projet de La Casa del Fascio de Côme. C'est là que débute la collaboration entre Alberto Sartoris et Giuseppe Terragni. De cette même année date le projet de transformation du Caffè ristorante Campari à Milan, auquel participe également Pietro Lingeri; en 1938 ils projettent le quartier satellite ouvrier de Rebbio, près de Côme, et entre 1938 et 1943 ils réaliseront l'ensemble de maisons ouvrières de via Anzani, à Côme, fragment profondément modifié du projet pour Rebbio.
En 1937 il commence aussi sa collaboration avec « Origini », qui durera plusieurs années, et il projette la villa pour le skieur Gentinetta.
Entre 1938 et 1939 il construit la maison-atelier des peintres De Grandi à Corseaux.
Après juin 1940, avec l'entrée en guerre de l'Italie, il est forcé de quitter le château de Glérolles, qui est réquisitionné, et s'établit d'abord à Epesses, parmi les vignobles du Laveaux, et ensuite de nouveau au bord du lac, à Lutry. Il publie Luci sulla scuola moderna, dédié à l'école maternelle Sant'Elia de Terragni.
En 1941 la troisième édition sort, ultérieurement augmentée, de Gli elementi. En 1942 il conçoit sa «maison idéale », l'imaginant sur les collines de Fiesole. En septembre 1943 il épouse la femme peintre Carla Prina, qui appartient au Gruppo di Como, dont il avait été l'animateur depuis 1935.
Toujours en 1942 et encore pour Hoepli, il publie l' Introduzione all'architettura moderna: présentée comme le résumé d'études et d'écrits échelonnés entre 1925 et 1935, elle sera reproduite invariée, sauf que pour la couverture dédiée à Giuseppe Terragni, dans sa deuxième édition de 1944.
De 1943 (date de couverture) -1944 (janvier, fin de l'impression) date le deuxième petit volume dédié à Sant'Elia e l'architettura futurista (influenze e sviluppi), outre qu'aux avant-gardes artistiques et architecturales européennes, première publication d'une collection dirigée par Enrico Prampolini (Libreria Bocca, Roma).
En 1947 il publie No. posizione dell'architettura e delle arti in Italia.
A 1948 remonte la première édition (la deuxième est de 1957) du premier volume de l'Encyclopédie de l'architecture nouvelle dédié aux climats méditerranéens, toujours chez Hoepli. En 1949 est publiée la troisième édition de l'Introduzione all'architettura moderna, revue et augmentée par rapport aux précédentes.
En 1952 il projette une villa à Tacoronte sur l'île de Tenerife et publie à Paris le volume Léonard architecte (Tallone). Aux années 1953-1954 remontent la construction de la maison Brünig et le premier projet (le deuxième est de 1955), pour le Centre résidentiel et culturel pour artistes et intellectuels au Puerto de la Cruz, encore à Tenerife.
En 1954 il publie le troisième volume de l'Encyclopédie dédié aux Amériques.
A 1955-1957 remonte la transformation, complétée en 1968, de l'église de Lourtier: le hall est avancé entraînant un prolongement de la nef qui, surhaussée, est couverte par un toit à deux pans.
En 1957 le deuxième volume sort de l'Encyclopédie, Ordre et climat nordiques.
Sartoris réalise pendant ces années plusieurs bâtiments au bord du Lac Léman: en 1959, à Saint-Prex, l'établissement de vente et réparation de véhicules industriels Keller, entre 1959 et 1960 l'immeuble d'habitation Les Toises à Lutry, en 1960-1961 la villa Huber à Saint-Sulpice, en 1961-1963 le Motel de Cully, en 1962 un immeuble d'habitation a Montreux, en 1962-1966 la maison populaire Chamaley à Lutry et en 1964 un immeuble d'habitation à la Tour-de-Peilz.
En avril-mai 1972 la Galleria Martano de Turin consacre à l'oeuvre de l'architecte une exposition organisée par Alberto Abriani.
En 1974 Sartoris quitte Lutry pour se fixer à Cossonay-Ville et en 1975 il publie à Venise la monographie dédiée à Jean Gorin.
En 1976 il obtient le doctorat honoris causa de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et il commence à y enseigner histoire de l'urbanisme dans le Département d'architecture.
En 1978, d'abord chez le Département d'Architecture de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, puis en celui de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich, a lieu une exposition organisée par Jacques Gubler. Entre décembre 1979 et janvier 1980 la même exposition est présentée à la Galleria Nazionale d'Arte Moderna de Rome avec un aménagement de Paolo Angeletti et Gaia Remiddi.
En 1980 Sartoris publie le petit volume La lunga marcia dell'arte astratta in Italia et reçoit le prix du Circolo della Stampa de Turin. En juin-juillet il expose à la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne.
En 1981 il reçoit la médaille d'or de la Ville de Turin et en juin il expose à la Galerie d'art moderne M.L. Jeanneret de Genève.
En 1982 il offre la maison de Cossonay, ses archives, la bibliothèque et la collection d'art à la Confédération Helvétique, qui depuis les gère par l'intermédiaire de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.
En juin 1982 la faculté d'Architecture de Naples lui consacre une exposition au Musée Diego Aragona Pignatelli Cortes. En mai-juin 1983 une exposition individuelle a lieu au Manoir de Martigny dans le Valais.
Entre 1983 et 1984, en collaboration avec Emmanuel Cattani e Pierre Pastellas il construit le complexe industriel Lesieur à Dunkerque.
En 1986 il publie Présence de l'architecture, une histoire mondiale de l'architecture de toutes les époques, et L'actualité du rationalisme, texte d'une conférence donnée au mois de novembre de l'année précédente au Département d'Architecture de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.
Entre 1987 et 1988, à nouveau en collaboration avec Cattani et Pastellas, il réalise le complexe industriel Labeyrie à Biarritz.
En 1989 il reçoit la laurea honoris causa en architecture du Politecnico de Turin et à Paris la médaille d'or de l'Ordre des Arts, des Sciences et des Lettres.
Il participe à Côme à l'exposition L'Europa dei razionalisti. Pittura, scultura e architettura negli anni trenta, organisée par Luciano Caramel.
En janvier 1990 il est présent à l'exposition Italiens Moderne. Futurismus und Rationalismus, organisée au Musée Fridericianum de Kassel et transférée en avril à Valence.
Au mois d'avril Gubler et Abriani publient chez Electa le volume Alberto Sartoris:
dall'autobiografia alla critica.
Au mois de mai, à la Biblioteca Nazionale Centrale de Rome, a lieu une exposition promue par le Ministero dei Beni Culturali et organisée par Daniela Pastore, Enrico Maria Ferrari e Marina Sommella Grossi. A cette occasion on présente également l'activité de Sartoris promoteur et critique des avant-gardes artistiques et architecturales, à travers des écrits et des documents provenant des archives de la Donation Sartoris - Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.
En même temps, Alberto Sartoris publie chez la Fondation Olivetti Tempo dell'architettura. Tempo dell'arte. Cronache degli anni Venti e Trenta, recueil thématique d'écrits publiés et inédits.
Toujours en 1990 il reçoit la médaille d'or du Président de la République Italienne pour la Culture et l'Art.
En 1991 il participe avec cinq oeuvres à la Biennale d'Architecture de Belgrade et il publie Géométrie et stylisme baroque d'Edmond Humeau, à l'occasion d'un colloque international dédié au poète français par l'Université d'Angers.
En mai 1992 la Région Piémont et l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne sponsorisent une exposition intitulée Alberto Sartoris - Novanta gioielli (catalogue Mazzotta) organisée par Alberto Abriani et Jacques Gubler avec la collaboration de Gianni Bretto et Marina Sommella Grossi; on y présente une ample sélection de dessins originaux.
En octobre, sous le titre Linee parallele, un recueil de ses écrits sur l'art abstrait et sur le rationalisme de la région de Côme est publié sous la direction de Luigi Cavadini et Alberto Longatti.
A novembre, aux Iles Canaries, la Faculté des Beaux-arts de l'Université La Laguna lui confère le doctorat honoris causa en histoire, il est nommé membre correspondant de l'Académie des Beaux-Arts et à Santa Cruz de Tenerife une place lui est dédiée.
Des oeuvres d'Alberto Sartoris ont été exposées en 1996 à l'Ellenic Institut of Architecture d'Athènes et en 1997 au cours de l'exposition Gaceta de arte y su epoca, dans une section dédiée à ses archives, au Centro atlantico de arte moderno de Las Palmas de Gran Canaria et au Colejo des arquitectos de Tenerife.
Entre 1997 et 1998 son oeuvre construite a été présentée à Milan dans les expositions individuelles La professione del razionalismo, promue par l'Ordre des architectes et organisée par Marina Sommella Grossi avec Cristina Rivadossi, et La matière et le dessin, organisée à la Galleria AAM par Camilla Fronzoni, Paola Iacucci et Marina Sommella Grossi.
Des dessins originaux et des documents provenant de ses archives ont été par ailleurs présentés dans les expositions Le capitali d'Italia. Torino Roma 1911-1946 (organisée par Vescovo et Vespignani, Palazzo Bricherasio, Turin, novembre 1997-mars 1998) et Futurismo.
I grandi temi 1909-1944 (organisée par Crispolti, Sborgi et Ragazzi, Palazzo Ducale, Gênes, décembre 1997-mars 1998 et Fondazione Mazzotta, Milan, avril-juin 1998).
La réalisation va être complétée d'un plan de rénovation conçu en collaboration: la transformation d'une zone industrielle abandonnée en centre municipal polyfonctionnel, dans le centre historique de Carignano (Turin, projet 1983-1995).
Deux grandes rétrospectives, concernant l'oeuvre et les archives rassemblées depuis la fin des années 20, lui ont été dédiées par la Pinacoteca Civica de Côme et l'Institut Valencià d'Art Modern - Centre Julio González de Valencia: Alberto Sartoris. L'immagine razionalista. 1917-1943 (organisée par Marina Sommella Grossi et Alberto Longatti, juinseptembre 1998, catalogue Electa) et Alberto Sartoris. La concepción poètica de la arquitectura 1901-1998 (organisée par Maria Isabel Navarro, juillet-septembre 2000, catalogue IVAM).
Par ses livres, qui dessinent un panorama de l'architecture moderne, ses écrits critiques, ses dessins-manifestes et les rapports avec les représentants des avant-gardes, dont témoignent ses archives, Alberto Sartoris a joué un rôle très important dans la divulgation du fonctionnalisme architectural international et des courants abstraits des avant-gardes artistiques.