A.J Dirtystein est plasticienne, performeuse et docteure en littérature française et comparée. Ses questionnements autour de la représentation, de l'incarnation et de la transgression du corps féminin en performance articulent une esthétique poétique soulevant de nombreux autres questionnements, notamment politiques. Photographie, vidéo, performance et peinture proposent d'interroger la chair avant le corps; le monde souterrain de la psyché avant la réalité, et la puissance individuelle avant toute notion de pouvoir. Entre sublime et abjecte, cet ailleurs partagé "ici et maintenant" renvoie au rituel païen où l'arène mentale devient palpable et permet de dialoguer avec notre inconscient collectif. Ses archétypes oubliés repoussent les limites physiques et psychiques et bouleversent ainsi les représentations trop cloisonnées du féminin. Sorcière, louve, putain, chienne ou déesse mythique... Le féminin archétypal renverse les valeurs judéo-chrétiennes et frappe l'inconscient d'un message radical prônant liberté individuelle et charnelle, amour et sexualités plurielles en nous rappelant que la mort est toujours présente. Sa thèse s'intitule : "Performer la femme sauvage entre chienne et louve. Itinéraire d'une lectrice de Virginie Despentes et de Clarissa Pinkola Estés." Elle est une recherche sur la pratique performative comme témoignage expérimental sacrificiel dans la création artistique, dirigé par Jean-Michel Devèsa, soutenue en Juillet 2014 à Bordeaux III.