Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Signatures
Signatures du 05/12/2007 au 05/12/2007 Terminé
Action Art Actuel, les éditions du remue-ménage et la photographe Caroline Hayeur ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre Amalgat
mercredi le 5 décembre 2007
au 17 rue Maguire à Montréal (coin Saint-Laurent)
5 à 7 convivial avec vin d'honneur version nature présenté par red pif et oenopole
En août 2003, alors que je me trouvais dans la région de Maniwaki, j'ai entendu parler d'un événement annuel appelé Spiritual Gathering, qui se déroule chez le plus ancien des sages de la nation algonquine de Kitigan
Zibi Anishinabeg : William Commanda. Celui-ci est le gardien des trois ceintures de wampum, incluant la ceinture de la prophétie des sept feux datant de l'an
1400 ! Ce rassemblement de trois jours est ouvert à tous et comporte des débats sur la spiritualité autochtone, des lieux de prière et un feu sacré… En arrivant sur les lieux, je me suis retrouvée à planter ma tente parmi plus de huit cents Blancs venus en pèlerinage en provenance d'Europe et des Amériques. Après le repas communautaire du premier soir, un des aînés a simplement dit : maintenant que nous avons mangé, nous allons faire de la musique, danser et chanter car l'humain a besoin de socialiser. Quand la farandole autour du campement a commencé, j'ai su que Amalgat était né.
Amalgat – Danse, tradition et autres spiritualités explore la socialisation des gens à travers leur quête de convivialité et de ritualité. Ces rassemblements ont lieu en dehors du monde du travail, de l'école ou du sport, en dehors de la famille et de la maison. Ils prennent place à l'extérieur, où un « cercle communautaire » est reconstitué dans l'espace public. Ils agissent comme exutoires, rituels de tout temps indispensables.
Durant plus de trois ans, j'ai tenté de capter sur le vif ces microsociétés éphémères, communiant au nom d'une croyance, d'une célébration, ou d'un rendez-vous traditionnel. Ayant en commun la danse et le geste, les vingt et une célébrations choi sies ne sont pas représentatives d'études statistiques. Bien au contraire, il s'agit d'un parti pris artistique. Il n'est donc pas anodin que je présente, entre autres, une fête juive célébrée par une femme rabin où on fait la farandole dans la synagogue, deux mariages champêtres officiés par des célébrantes, une fête sikhe où les hommes dansent et s'embrassent en toute sensualité.
Caroline Hayeur