© Claire Faye
Au coeur des Rencontres Images et Ville, et comme chaque année depuis 1997, la mission Regards sur la Ville permet à un groupe de photographes de réfléchir collectivement autour d’une thématique sur la ville de Nîmes. Cette fois-ci, ce sont les relations qui lient ville et nature qui sont le sujet de leur étude.
La nature est vécue par chacun à la fois sur un mode singulier et passionné. Petite plante poussant clandestinement qui émerge de l’anfractuosité bétonnée, jardins ouvriers, zones agricoles péri-urbaines, chantier de la nouvelle ligne et gare TGV, espaces verts géométriques, rideaux végétaux, arbres nocturnes … Les images ne manquent pas et le sujet semble tout autant inépuisable !
Les participants de cette 10ème édition ont produit un travail qui fera date et qui laisse une trace photographique indispensable pour la mémoire collective, une « graine » de constat pour le futur.
Patrice Loubon
Groupe de recherche Regards sur la Ville - Natures à Nîmes
Avec Anne-Marie Suire, Gérard Jeanjean, Laurence Coussirat, Hervé et Marie-France Bussy, Jean-Paul Garcia, Claudine Declercq.
A la Bibliothèque Universitaire de l'Université de Nîmes du 26 novembre 2014 au 31 janvier 2015
Vernissage le mercredi 26 novembre à partir de 18h
Adresse: Site Vauban 1, rue du Docteur Salan 30000 Nîmes
Philippe Ibars - Jardin Public
« Les Jardins de la Fontaine sont un des premiers jardins publics de France et peut-être d’Europe. Les jardins, les parcs d’ornement étaient d’ordinaire à l’intérieur de propriétés privées appartenant aux « grands » de ce monde. C’est la Révolution qui a transformé ensuite de nombreux parcs en biens nationaux, ouverts au public.
Public : mot chargé de sens ou de connotations qui me plaisent : public renvoie à publier, rendre public, il s’oppose à privé — privé d’images ! —, il est du côté des autres, il donne le goût des autres. J’aime tous ces gens que j’ai photographiés, images «effractionnelles» qui sont comme ôtées de la pellicule de films inconnus, inachevés, avec des lumières, des couleurs, des ombres, et le mystère de la vie tout entier préservé, images d’êtres saisis dans une fraction de seconde de leur «éternité», au milieu d’une phrase, d’un mot prononcé, d’un regard, d’une expression, d’un geste, d’une attitude que j’image et surtout imagine après coup en réinventant leur histoire.
Public s’oppose aussi à acteurs, en principe, puisque les deux se font face, acteurs sur la scène et public dans la salle… mais ici, dans cette immense scène sociale qui se déploie sur plusieurs niveaux, les acteurs sont le public, et les rôles qu’ils interprètent changent assez peu au fil des ans : on vient dans ces Jardins pour sa forme physique, se promener, paresser, faire la sieste, papoter, manger, s’aimer, se baigner, jouer, parader, pédaler, escalader, prier, faire les photos du mariage, lire, sortir les chiens ou les bébés, donner à manger aux cygnes ou aux poissons...
Et il y en a, des gens, dans ces Jardins dont un historien du 18e siècle disait qu’ils étaient « l’un des plus beaux morceaux de l’Europe », il y a de plus en plus de gens qui s’approprient l’espace, tout l’espace, des gens d’ici ou d’ailleurs, des jeunes, de plus en plus de jeunes, et des moins jeunes aussi, et toute la journée, et en toutes saisons. Ils en sont la vraie vie, ces gens, ils donnent au lieu son sens, sa raison d’être et depuis plus de deux mille ans. »
Philippe Ibars
© Philippe Ibars
Marie-Dominique Guibal - Les arbres en habit rouge font la haie aux passants
A la Maison des Initiatives du 27 novembre au 31 janvier 2015
Vernissage le jeudi 27 novembre à partir de 12h
Adresse: Parc Kennedy, 285 rue Gilles Roberval, 30900 Nîmes
« Les arbres en habit rouge font la haie aux passants »
les arbres en habit rouge font la haie aux passants
la couleur rythme les boulevards
l’espace est déployé
photographies, Nîmes 2010-2011
"Je travaille sur le trait, le mouvement, l’espace urbain, le paysage, le graphisme du végétal. Mes outils d’exploration sont le dessin, la couleur, la photographie, l’image/mouvement et des installations.
Je participe régulièrement depuis 2008 au groupe de recherche Regards sur la Ville de la Galerie NegPos."
Marie-Dominique Guibal
© Marie-Dominique Guibal
Laurent Gueneau - Questions de Nature
A la galerie Negpos Fotoloft du 28 novembre au 31 janvier 2015
Vernissage le vendredi 28 novembre à partir de 12h
Adresse: 1, Cours Némausus, 30000 Nîmes
« Dans une peinture de la vie moderne Laurent Gueneau en découd avec l’espace contemporain par excellence : la ville. Dans cette quête, il ne s’attache ni aux mégapoles du monopoly, ni aux monuments marquants. Il s’attarde sur les sans-grade, les architectures sans qualité, les interstices du maillage urbain ou les cicatrices d’une ville en usage.
De Pologne en Russie ou encore plus à l’Est : en Chine, en Inde, au Vietnam ou bien en France, la mondialisation côté ville étale ses oripeaux. Sans s’y complaire, Laurent Gueneau témoigne, pointant les accidents, les situations absurdes. C’est sous l’angle de la nature, loin de toute anecdote dans un style purement documentaire que la ville moderne déploie ici ses espaces complexes et paradoxaux. »
Dominique Gaessler
© Laurent Gueneau
Les étudiants prep'arts de l'Institution Saint Stanislas (Nîmes) - Animal Urbain
Avec Jonathan Mourglia, Claire Dujardin, Vincent Royer, Laurelenn Jacquet, Clara Faye, Pauline Pujalte, Fanny Laure Bovet, Sarah Thoraval.
A la Maison pour tous Boris Vian de Montpellier, du 4 décembre au 9 janvier 2015
Vernissage le jeudi 4 décembre à partir de 19h
Adresse: 14 rue de l'Améthyste 34000 Montpellier
Huit étudiants en Prép'Arts section photographie à Nîmes. Huit étudiants qui vont se présenter à des concours d'entrée d'écoles de photographie, dont l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles. Un concours qui comporte entre autre l'épreuve redoutable du travail photographique à réaliser en un mois. Un thème imposé. Prenons Animal Urbain. Titre bizarre, qui semble nous glisser entre les doigts comme une anguille.Titre dual, qui lie et oppose deux termes que l'on n'attendait pas ensemble. Il va falloir se questionner sur l'animal, son irréductible étrangeté à l'homme, mais peut être aussi sur l'homme lui-même et sa profonde nature animale. Il va falloir se plonger dans l'espace urbain et se souvenir de nos origines sauvages. Il va falloir surtout éviter les clichés, ne pas apporter de réponse, mais des questionnements. Déranger l'ordre établi, faire surgir le trouble, le refoulé. Faire affleurer le non-dit. Deux termes qui jouent à la souris, il faudra bien que l'un attrape l'autre.
© Fanny Laure Bovet