Cette année 6 prix ont été décernés et 2 mentions spéciales lors de la soirée de remise des Prix qui a eu lieu le Samedi 3 Juillet et lors de la clôture du Festival le 4 juillet.
* Le Prix “décrocheurs de Lune” a été remis par Jacques Setbon, dirigeant de L’Agence de Fab à Clean Art Planet.
Le collectif repart avec la production d’un tirage géant à réalisé en tissus écologique et encres aqueuses
CleanArtPlanet
CleanArtPlanet, c’est 3 artistes, un photographe, Thierry Ledé, un plasticien, Gilles Cenazandotti, un réalisateur, Charlie Sansonetti, à partir d’une matière inépuisable, les objets trouvés de la Mer. Ils effacent toute tentation d’interprétation trop personnelle en donnant à voir autrement les nouvelles traces de nos origines modernes. Proche du travail ethnographique, (regroupement, agrandissement, reconstitution 3 D) l’étude en grand de ces matières ouvre des horizons et des résonnances qui posent interrogations sur notre mode de vie et qui fait œuvre.
* Le Prix “biodiversité” a été remis par Jacques Olivier Barthes du WWF à Pierre Marsan.
Celui repart avec un chèque de 1000 euros
LEVITATION
Au 19ème siècle, la soif de connaissance est à l’origine des expéditions naturalistes autour du monde.
La mode est au cabinet de curiosité, une ouverture sur un monde inconnu. La conscience de la biodiversité est sans doute née là. Aujourd’hui de nombreux animaux ont disparu et seuls les muséums conservent leur mémoire. Dans leurs couloirs, j’ai réalisé une galerie de portraits d’insectes dont les poses évoquent le vivant. Plongé dans ce labyrinthe chimérique le doute s’installe, tandis que l’âme des animaux resurgit intacte et si réelle.
* Le Prix “découverte” a été remis par Christophe Delabre de Point 44 à Henri Kartmann.
Celui repart avec la valeur de 1000 euros en production imprimerie de son choix
Rio Seco
Certaines expressions telles que « être terre à terre » ou « avoir les pieds sur terre », nous démontrent à quel point le sol est fondamental à notre équilibre. Ce sol qui recouvre la Terre sur quelques centimètres d'épaisseur telle une double peau est un épiderme très sensible.
L'eau source de vie, se transforme peu à peu en source d'inondation pour nous rendre un sol toujours plus aride. Les sols surexploités, asséchés, épuisés d’Andalousie sont-ils notre avenir ? Regardons, comprenons et agissons avant de nous retrouver une fois de plus face contre Terre !
* Le “Prix coup de cœur” a été remis par Mariona Vivar d’Alternative Channel à Célia Clément.
Celle-ci se verra offrir la réalisation d’un portrait filmé et d’une mise en avant de son travail sur le site d’Alternative Channel.
Nara Shikas
Cerfs et biches sont vénérés dans la religion japonaise et en particulier à Nara où son parc abrite environ 1200 biches “sauvages” qui évoluent librement dans cet environnement protégé.
J'y ai vu des biches traverser au feu rouge, des cerfs fouiller les poubelles et des faons pleurer comme des enfants… Une interaction entre bêtes et humains qui nous pose questions: Quelles espèces convient-il de protéger? Les biches de Nara méritent-elles plus de considération que d'autres animaux? Faudra-t-il donc les humaniser pour mieux les respecter?
* Le “Prix du Jury” a été remis par Delphine Gamblin de l’association Black Box à Jean-François Devillers.
Celui-ci repart avec un écran plasma full HD de 106 cm.
Tchernobyl
Tchernobyl n'est pas seulement le nom d'un lieu, c'est aussi et d'abord le nom d'un terrible évènement qui s’est produit le 26 avril 1986 : l’explosion du réacteur de sa centrale nucléaire. Or comment représenter un espace, des lieux, des bâtiments, non pas en eux-mêmes, mais en tant que stigmates, traces et séquelles ? Comment rendre visible un évènement quasi invisible ? Comment montrer dans ces images que les lieux ne sont pas seulement vides, abandonnés, mais aussi inhabitables ? Et comment rendre visible cette terreur qu'il inspire ?
*Le “Prix du public” a été décerné très largement à Yao Lu à l’issue de cette édition 2010.
Il remporte le vote du Public et un prix d’une valeur de 450 euros.
Déclaration
Mon travail photographique utilise le principe picturale de la peinture traditionnelle chinoise afin d'exprimer le visage contemporain de la Chine. Celle-ci se développe de façon spectaculaire et est en construction permanente. Depuis quelques années beaucoup de choses ont disparu et continuent de disparaître. Les décharges et les déchets s'accumulent et se couvrent d'une nappe verte façon «bouclier» de plastique. Cette nappe s'étend : un phénomène omniprésent en Chine. Nous devons protéger notre environnement et arrêter de nous voiler la face.
Ont été nominé juste après à égalité : Ruychi Hirokawa et Laurent Ouisse
* Une mention spéciale de la Part de Néoplanète est décernée à Mathilde Lloret.
Une Terre sans Homme Et si le monde végétal faisait place à l’Homme et se développait sauvagement, sans contrainte, contrairement à cette évidence humaine qui depuis des siècles l'occupe à dominer la Planète et à être prioritaire sur toutes les autres espèces vivantes...
L’homme présent dans ces images ne semble pas avoir compris qu’il n’est pas séparable de son environnement naturel. Il est depuis sa naissance en interaction permanente avec elle et ne peut prétendre s’en affranchir, pas plus que n’importe quelle autre espèce vivante.
*Une mention spéciale de la part de Black Box est décernée à Gilles G. Vidal.
EST-CE TEMPES
J’ai toujours imaginé la vidéo comme de la peinture en mouvement. De par mes origines asiatique et pour avoir longtemps aimé travailler l’encre de chine, j’essais dans ce travail de représenter la matière image comme de l’encre qui envahie le papier.
Je veux démontrer ici que l’Homme prend conscience de ce qu’il fait à son environnement et qu’il souffre de voir sa nature se détruire. Le mouvement du visage est ralenti pour mieux apprécier la douleur et les guimiques des traits du visage.
« Le travail de Gilles m'est apparu comme un songe, entre rêve et cauchemar, il nous plonge entre deux eaux, celui de notre subconscient et de notre conscience collective. La beauté de ces images au ralenti se colle à nos tempes à un rythme cardiaque proche de l'asphixie. La douleur engendrée nous aspire vers un fond dont les profondeurs sont insondables. Entre dépendance et désir, entre espoir et vouloir, le travail de Gilles est organique: il nous parle, s'écoute et se ressent ».
Delphine Gamblin, commissaire du FIIE