© Jim Urquhart - Reuters
Créé en 1986, il accueille tous les ans à la fin du mois d'août, en plein désert du Nevada, environ 70.000 festivaliers pour le moins originaux. Vous pourrez y croiser Raoul Duke et Dr Gonzo, directement évadés de Las Vegas Parano, ou Amélie Nothomb, adepte du festival, imbibée de Veuve-Clicquot. « Bourrée comme un cantonnier de la Corrèze » aurait dit Frédéric Dard.
© Victor Habchy
Pendant une semaine, le désert de Black Rock devient le triangle des Bermudes de la créativité, des acides et de l'extravagance comme seuls savent le faire les Américains qui décidément cultivent les paradoxes. Les festivaliers viennent du monde entier pour participer à ce rêve éveillé.
© Ari Fararooy
Que l'on adhère ou pas, les photographes se régalent, comme moi devant un agneau à la russe. C'est le cas de http://www.victorhabchy.com/" et http://www.victorhabchy.com/" de qui ramènent des images à l'esthétisme parfait. Une grande poésie émane des photos. La créativité, l'originalité sont les maîtres mots du festival. Musique, performances artistiques, théâtre de rue... rythment la semaine. Au sortir du brouillard de poussière et de sable on peut tomber nez à nez avec ce que l'on pensait croiser uniquement dans nos rêves. Des monstres, des voiliers sur roues, des géants de bois...
© Ari Fararooy
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« Si votre vie brûle bien, la poésie est juste la cendre » (Léonard Cohen)*
Le festival incarne, de par son originalité, une forme de futur mais un futur décadent. On se croirait dans une séquence de Dune ou de Mad Max, pour les amateurs de gros muscles. Les photographies qui illustrent la manifestation sont poétiques et même si le décorum est spectaculaire, les enfants du Burning Man (les burners) ne sont pas dans la surenchère, dans le buzz, dans la vie hyper-sociale, au contraire ! Situé au milieu du désert, c'est une forme d'utopie temporaire pour échapper à ce monde le temps d'une semaine.
© Victor Habchy
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Le festival est catalogué hippie car la démarchandisation et les valeurs de partage et d'échange sont les prérogatives des organisateurs. Donner sans attendre de contrepartie est une tradition du Burning Man. Tout comme le fait de brûler les sculptures le dernier jour transdormant les festivités en fête païenne. Des principes du Burning Man ont été établis : créativité en commun, bénévolat, esprit de collectivité, autogestion, libre expression, proscription du commerce... Le festival revêt donc une couleur philosophique dans le but de faire tomber les barrières entre les individus.
© Victor Habchy
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Si vous aimez l'excentricité et l'extraordinaire vous serez comblez par cette ambiance onirique, unique au monde. Entre sable et feu, ouvrez vos paupières, stimulez vos muscles oculomoteurs et prenez la claque visuelle annoncée. Puis, tendez l'autre joue et attendez l'édition 2015 pour reprendre une claque !
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Source : http://www.victorhabchy.com/"
* "If your life is burning well, poetry is just the ash"