© Juliette Agnel
Dans la nuit de dimanche à lundi, les oeuvres de la jeune photographe parisienne Juliette Agnel, fraîchement exposées sur les grilles de la mairie du IIIe arrondissement ont été vandalisées.
Après avoir exposé sans encombre au jardin Anne-Frank, impasse Bertaud pendant presque un mois, c’est sur les grilles de la mairie du IIIe que la série intitulée « Les éblouis du jardin Anne-Frank » que le forfait a été commis. Les tirages en PVC (60x80cm) sont troués, découpés, saccagés volontairement. La Mairie du III et son maire Pierre Aidenbaum (PS) ont toutefois pris la décision de faire durer l’exposition jusqu’à son terme le 21 novembre.
Juliette Agnel, qui a porté plainte pour dégradation volontaire d’oeuvre s’exprime pour le Figaro : « Je suis stupéfaite et navrée, surtout après le succès qu'avait rencontré, juste avant, mon exposition des Éblouis au jardin Anne-Frank […] Mes photos sont très douces, prises dans ma “machine” qui marie la chambre noire et le numérique, c'est-à-dire le temps d'hier et le temps d'aujourd'hui. Il s'agit de capter en 5 (longues) secondes de pose à travers le trou d'une aiguille les fidèles de ce jardin, les familles, les habitants du quartier, mon quartier d'ailleurs, bref tout le chassé-croisé d'une vie collective, humaine et quotidienne. Nous ne sommes pas dans le cas d'un sujet à polémique. Au contraire, dans celui de l'espace commun ».
L’inquiétude grandit face aux « polémiques » liées à l’art récentes qui mettent les oeuvres en péril. Si proche du mois de la photo, et de Paris-photo, il serait regrettable que Paris soit perçue comme la ville qui ne respecte pas ses artistes. Les dégradations causées au travail de Juliette Agnel n’ont pourtant pas de raisons apparentes. L'ennui en effet, c'est que les portraits de Juliette Agnel n’ont rien de provocants. Il ne faudrait quand même pas que l’art en général pâtisse du buzz de certains et de la bêtise des autres.
© Juliette Agnel
© Juliette Agnel
© Juliette Agnel